Une batterie plus écologique et performante à base d’algues

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Des chercheurs britanniques ont dévoilé un nouveau concept de batterie. Celle-ci a recours à des algues et pourrait, à terme, remplacer les batteries au lithium. Selon les responsables du projet, ces batteries au sodium sont plus écologiques, plus performantes et ont une durée de vie plus longue. En outre, les scientifiques affirment avoir réglé un problème qui, jusqu’à présent, empêchait la commercialisation de ces batteries.

Une alternative crédible

De manière générale, les batteries au lithium offrent des performances satisfaisantes. Néanmoins, le lithium fait partie des terres rares et reste un élément très coûteux et assez difficile à exploiter. La Science tente donc de trouver des alternatives afin de permettre une diminution des coûts tout en réduisant l’impact sur les populations et l’environnement. Par ailleurs, la question du recyclage des appareils se pose de plus en plus, au lieu de poursuivre l’épuisement des ressources naturelles.

Dans une publication du 20 septembre 2022 dans la revue Advanced Materials, des scientifiques de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) évoquent leur innovation : les batteries sodium-métal. Il faut savoir que le sodium est abondant et son exploitation pourrait être plus durable, en plus de meilleurs performances au niveau des batteries. En revanche, les batteries sodium-métal ne sont pas encore à même de remplacer les batteries au lithium. Malheureusement, un problème technique empêche pour l’instant leur commercialisation.

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Bientôt des batteries sodium-métal à la place des batteries au lithium ?
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Un obstacle franchi par les chercheurs

Ce problème technique est incarné par les dendrites, des formations tentaculaires apparaissant lors de l’utilisation de la batterie. Celles-ci percent la membrane séparant les deux électrodes, ce qui engendre un court-circuit. Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques britanniques – en collaboration avec l’Université College London – ont découvert un moyen d’utiliser des batteries sodium-métal sans percer la fameuse membrane. En effet, il est question d’un nouveau séparateur à base d’algues brunes capable d’empêcher la pénétration des cristaux que forme le sodium.

Les chercheurs pensent par ailleurs que les batteries sodium-métal ne représentent pas seulement une alternative au lithium – qui, au passage, nécessite d’énormes quantités d’eau pour son exploitation. En effet, il est aussi question d’une meilleure capacité de stockage et d’une durée de vie plus longue. Le dispositif conserve une densité d’énergie assez haute après 1 000 cycles de charge/décharge), et ce malgré l’utilisation du sodium.

« Ce travail démontre vraiment que des formes plus vertes de stockage d’énergie sont possibles, sans être destructrices pour l’environnement dans leur production » a déclaré le Pr. Steve Eichhorn, l’un des participants à l’étude dans un communiqué.