Une association proclame la « Déclaration des droits de l’arbre » !

Crédits : Flickr / patrick janicek

Il y a peu, l’association A.R.B.R.E.S a proclamé une Déclaration des droits des arbres à l’Assemblée nationale. Actuellement en lecture, le document est source d’interrogation : vont-ils – comme les animaux – obtenir un statut juridique ?

Changer la perception des Hommes à leur propos

L’association A.R.B.R.E.S (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde) a été créée à Paris en 1994. Celle-ci rassemble les personnes intéressées par les arbres, aide aux inventaires régionaux ainsi qu’à la protection des arbres et mène des recherches. Le 5 avril 2019, elle a proclamé une Déclaration des droits des arbres actuellement en lecture à l’Assemblée nationale. Peut-être qu’à l’avenir, l’arbre sera inscrit comme être vivant dans le Code civil !

« Ce texte a pour vocation de changer le regard et le comportement des hommes, de leur faire prendre conscience du rôle déterminant des arbres au quotidien et pour le futur, en ouvrant la voie à une modification rapide de la législation au niveau national », peut-on lire à la fin du document.

Crédits : Pixabay

Cinq articles pour leur donner un droit

L’article 1 indique que les arbres sont des êtres vivants. Ceux-ci sont présents dans le sol puisqu’ils y développent leurs racines et y puisent l’eau ainsi que les minéraux dont ils ont besoin. Ceux-ci sont également concernés par l’atmosphère, dont ils captent le dioxyde de carbone et l’énergie solaire. Dans l’article 2, il question de leur caractère sensible, concernant les modifications faites à leur environnement. Ces derniers ne devraient pas être entravés dans leur développement, que ce soit dans les airs (branches, tronc, feuillage) ou dans le sol (racines). L’article 3 rappelle que « la longévité moyenne des arbres dépasse de loin celle de l’humain ». De ce fait, ils devraient être respectés tout au long de leur vie.

L’article 4 s’attarde sur le caractère remarquable de certains arbres, qui mériteraient davantage d’attention. Qu’il soit question de leur âge, de l’espèce à laquelle ils appartiennent ou encore de leur histoire, ceux-ci devraient être considérés comme étant des « monuments naturels ». Enfin, l’article 5 évoque les arbres voués à l’exploitation, une vocation qui en soi n’est pas remise en cause. Cependant, cet article insiste sur la nécessité de « tenir compte du cycle de vie des arbres, des capacités de renouvellement naturel, des équilibres écologiques et de la biodiversité ».

Sources : We DemainPositivR

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