Comme chacun sait, les pesticides représentent un danger pour la population et l’environnement. Tandis que l’État français a été clairement désigné comme responsable principal d’une situation jugée difficile, celui-ci semble ignorer les demandes de l’association France Nature Environnement.
Un combat difficile
Dans un communiqué publié le 13 décembre 2019, France Nature Environnement rappelle que le bras de fer n’est pas terminé. Le fait est que les revendications de certains maires, associations et citoyens ne sont que rarement prises en compte. Ainsi, les décisions finales concernant la protection de l’environnement et de la santé appartiennent toujours aux préfets et autres utilisateurs de pesticides.
Rappelons que le but de France Nature Environnement est l’établissement de zones réellement efficaces de non-traitement aux pesticides. Il s’agit autant de protection sanitaire des riverains que de protection de l’eau, de l’air, des sols et du vivant en général.
En octobre 2019, une consultation publique a eu lieu, ayant aboutie à la rédaction de 18 chartes départementales. Or, cette initiative est celle de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), s’opposant à la mise en place d’une réglementation nationale. Les résultats ne sont évidemment pas à la hauteur car les zones de non-traitement sont insuffisantes. Par ailleurs, il a été question d’un dialogue incluant trop peu les associations mobilisées sur la question.
Quelques victoires
France Nature Environnement dénonce donc cette volonté de la FNSEA de protéger l’utilisation des pesticides au détriment de la santé et de l’environnement. Néanmoins, l’association voit également d’un mauvais œil la réglementation nationale actuellement préparée par le gouvernement. Celle-ci serait complètement déconnectée de la réalité et des enjeux de santé publique.
Tout n’est pas noir puisque quelques victoires ont été remportées au niveau de la protection des cours d’eau. En effet, les modifications d’un arrêté interministériel de 2017 supprimant certains cours d’eau des cartes ont été remises en cause. Or, un cours d’eau disparaissant de la sorte n’est plus à protéger des pesticides ! France Nature Environnement a attaqué en justice ces nouveaux arrêtés dans le cadre de 25 recours contentieux. Ainsi les recours ont permis de remporter pas moins de 8 victoires en attendant les autres jugements.
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