Une armure liquide plus performante que le Kevlar ?

Crédits : Ben Mills and Jynto / Wikimedia Commons

L’armure liquide, un objet digne d’un film de science-fiction. Et pourtant, des scientifiques polonais ont rendu réelle cette possibilité dans le but de créer un gilet par balle de nouvelle génération.

« Ce liquide est différent des autres, sa viscosité change avec l’augmentation de la force appliquée. Cette viscosité augmente grâce aux particules dans la structure liquide; par conséquent, celles-ci forment une barrière contre la pénétration d’un facteur externe », indique Karolina Olszewska de l’Institut Moratex basé à Łódź en Pologne.

L’Institut technologique Moratex travaille sur une armure utilisant un liquide spécial, non newtonien : le liquide STF (Shear-Thickening Fluid). La viscosité du liquide STF peut varier en fonction de la force mécanique exercée dessus, ce qui n’est par exemple pas le cas de l’eau. Ce liquide équipant l’armure durcit à la réception d’une balle de pistolet, en réaction à l’augmentation de la température lors du contact. Ainsi, le choc est absorbé instantanément et empêche les dommages majeurs pour les organes.

« Nous avons réduit la déformation de quatre à un centimètre », s’exclame Marcin Struszczk, chercheur polonais pour l’institut Moratex.

Un gilet par balle traditionnel peut se déformer de 4cm vers l’arrière, ce qui n’est pas le cas du gilet conçu par Moratex, renforçant la capacité de protection pour le porteur de la protection. Le fluide remplit des sachets spéciaux intégrés dans le gilet, couvrant le corps et favorisant les mouvements. Selon Moratex, son gilet par balle offre une sécurité plus importante que les gilets en Kevlar.

Le fluide STF utilisé pour ce type de gilet pourrait être adapté à d’autres utilisations, en entrant par exemple dans la composition de prothèses pour sportifs, de pare-chocs pour véhicules ou encore de barrières protectrices pour les routes.

Voici une vidéo de démonstration.

https://www.youtube.com/watch?v=Gwi93RqLELE

Sources : HuffingtonPostEuronewsReuters