Un « vaccin » prometteur contre le cancer va ĂȘtre testĂ© sur l’Homme

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Crédit : whitesession / Pixabay

Un traitement contre le cancer stimulant le systĂšme immunitaire a rĂ©cemment dĂ©montrĂ© des rĂ©sultats Ă©tonnants chez la souris. Des premiers essais cliniques sont d’ores et dĂ©jĂ  prĂ©vus.

PubliĂ©e il y a moins de deux mois dans la revue Science Translational Medicine, une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par des chercheurs amĂ©ricains de l’UniversitĂ© Stanford a montrĂ© que l’injection de deux agents immunostimulants directement dans une tumeur provoquait la reconnaissance et la destruction des cellules cancĂ©reuses. Si techniquement ce n’est pas un vrai, les scientifiques l’ont qualifiĂ© de « vaccin » contre le cancer parce que le traitement provoque une rĂ©ponse immunitaire et qu’il peut facilement ĂȘtre administrĂ© par injection. Toujours est-il que la mĂ©thode semble fonctionner chez la souris. Prochaine Ă©tape : l’Homme.

Les cellules T sont normalement infectieuses parce que les cellules malignes sont trop proches des cellules saines pour ĂȘtre reconnues, ou parce que les cellules cancĂ©reuses excrĂštent des substances chimiques qui leur permettent de passer inaperçues. Les traitements anticancĂ©reux existants sont basĂ©s sur les anticorps et permettent de contourner ce problĂšme en ciblant les cellules cancĂ©reuses par le biais de mutations hautement spĂ©cifiques. Mais par consĂ©quent, ils ne fonctionnent que sur certains cancers. Les thĂ©rapies T-CAR nouvellement approuvĂ©es fonctionnent Ă©galement en stimulant la fonction des lymphocytes T, mais le traitement nĂ©cessite que les cellules immunitaires de chaque patient individuel soient gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es.

Ainsi, le fait qu’une simple injection de deux agents ait provoquĂ© la mobilisation des lymphocytes T contre des cellules cancĂ©reuses voisines gĂ©nĂ©tiquement identiques – plus des cellules lointaines imitant les cellules mĂ©tastasĂ©es – est assez remarquable. De plus, le traitement chez la souris semblait efficace contre plusieurs types de cancer. Un taux de guĂ©rison de 97 % a mĂȘme Ă©tĂ© observĂ© contre le lymphome. Les chercheurs s’apprĂȘtent maintenant Ă  Ă©valuer l’injection chez les humains. Le docteur Ronald Levy, chef du projet d’essai de phase 1 et auteur principal de l’étude sur la souris, espĂšre pouvoir recruter 15 patients adultes pour deux groupes d’étude d’ici la fin de l’annĂ©e.

Chaque participant recevra d’abord une radiothĂ©rapie Ă  faible dose pour tuer certaines cellules cancĂ©reuses et affaiblir celles qui restent, suivie de deux injections de traitement. Le but de l’essai sera de dĂ©terminer la dose optimale et d’examiner les effets secondaires du traitement.

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