Un traitement contre le cancer a-t-il poussé Poutine à déclencher l’invasion de l’Ukraine ?

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CRÉDITS : MIKHAEL KLIMENTYEV / SPUTNIK /KREMLIN POOL

Le président russe Vladimir Poutine a probablement été influencé par les médicaments lorsqu’il a décidé de déclencher une guerre en Ukraine. C’est en tout cas l’avis de Joakim, un responsable de l’analyse de la Russie chez FE, le service danois de renseignement de la défense. Qu’en est-il réellement ?

Joakim ne peut pas dire tout ce qu’il sait et ce qu’il peut dire ne peut pas nécessairement être confirmé avec une entière certitude. Toutefois, selon lui, l’un des facteurs déclenchants de la guerre en Ukraine pourrait être les médicaments que le président russe, Vladimir Poutine, prenait à l’époque.

« Les illusions de grandeur sont l’un des effets secondaires connus du type de traitement hormonal qu’il suivait », déclare-t-il au journal danois Berlingske.

L’homme qui fait cette observation n’est pas n’importe qui. En effet, Joakim (qui n’est évidemment pas son vrai prénom) dirige l’équipe d’analyse de la Russie au service danois de renseignement de la défense. Autrement dit, ses travaux permettent aux décideurs et autres politiciens danois de mieux appréhender la menace que représente Poutine pour le Danemark et ses chances de succès en Ukraine.

Alors, Vladimir Poutine souffre-t-il vraiment d’un cancer ? Le fait est… qu’on n’en sait rien. Les rumeurs sur la santé du Président russe pullulent en effet sur le net, alimentées par un visage gonflé et une gestuelle parfois crispée, mais rien de très concret. Et pour cause, l’absence d’informations sur son état de santé est un élément crucial de sa politique internationale, d’autant plus depuis qu’il mène une guerre dont l’issue façonnera l’avenir de l’Europe.

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Crédits : Kremlin/Wikipédia

Quelques pistes

L’enquête la plus approfondie sur la santé du Président russe avait été publiée en avril par le site russophone Proekt. On apprenait alors que Poutine ne se déplaçait jamais sans un spécialiste du cancer de la thyroïde, nommé Yevgeny Selivanov. Des rumeurs faisaient également état de bains dans du sang extrait de bois de daim sibérien qui est supposé améliorer l’espérance de vie et la vigueur sexuelle.

Selon Paris Match, lors de visites en France en 2017 et en Arabie saoudite en 2019, une équipe était également chargée de collecter toutes les déjections du président afin d’éviter tout prélèvement susceptible de donner des informations sur son état de santé.

Nous savons par ailleurs que ses visiteurs sont soumis à des mesures drastiques de précaution. Seuls ceux acceptant de se soumettre à ces tests sont autorisés à s’approcher et serrer la main du président russe. Ils avaient d’ailleurs été refusés par Emmanuel Macron, d’où cette énorme table séparant les deux hommes lors de leur dernière rencontre.

Officiellement, la seule et unique fois où le Kremlin a confirmé un problème de santé, c’était en automne 2012. À l’époque, Vladimir Poutine avait annulé plusieurs de ses réunions en raison d’un froissement musculaire et des problèmes de dos.

De son côté, le bureau des renseignements danois ne croit pas que Poutine souffre d’une maladie en phase terminale, mais plutôt de douleurs chroniques graves à la suite de plusieurs chutes (cheval, judo). Dans le même temps, Joakim pense que le président russe avait auparavant une forme de cancer, probablement de la thyroïde, et qu’il suivait un traitement hormonal au moment où la guerre a éclaté, ce qui a, comme dit plus haut, peut-être influencé sa décision. Il ne s’attend pas non plus à ce que Poutine meure de cette maladie.