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Un quart des vertébrés terrestres meurent à cause de l’Homme

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Crédits : pixabay

Une récente étude nous révèle à quel point de l’Homme influence le destin des autres espèces de vertébrés terrestres de la planète. Sans surprise, l’impact est considérable, disproportionné. Les humains seraient directement responsables de plus d’un quart de ces disparitions.

La responsabilité de l’Homme

On observe un déclin évident des vertébrés sur la planète, mais quelles en sont les causes ? Une équipe de chercheurs du College of Environmental Science and Forestry de Syracuse, à New York, et du Département de l’agriculture des États-Unis, s’est récemment penchée sur la question. Ils ont pour ce faire étudié les causes connues de la mort de plus 42 000 vertébrés terrestres, recensées dans 1 114 études publiées.

Il y avait des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des amphibiens. Tous sont morts en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie, en Afrique ou en Océanie entre 1970 et 2018. Et résultat : 28 % des décès ont été causés directement par l’Homme. Pour les 72 % restants, seules les causes naturelles sont à blâmer, prédation incluse. Les détails de l’étude ont été publiés dans la revue Global Ecology and Biogeography.

« Nous savons tous que les humains peuvent avoir un effet considérable sur la faune. Le fait que nous ne soyons qu’une parmi plus de 35 000 espèces de vertébrés terrestres dans le monde, et que nous soyons responsables de plus du quart de leurs décès indique l’ampleur de notre implication, explique Jerrold L. Belant, principal auteur de cette étude. Et ce ne sont que des causes directes. Lorsque vous prenez également en compte la croissance urbaine et d’autres modifications de l’utilisation des terres qui réduisent l’habitat, il devient évident que les humains ont un effet disproportionné sur les autres vertébrés terrestres ».

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Les humains sont directement responsables de plus du quart de la mortalité mondiale des vertébrés terrestres. Crédits : pixabay

Le déclin du monde animal

On note également que parmi ces victimes, les oiseaux et mammifères les plus grands et adultes semblent davantage « touchés » par la main de l’Homme que les espèces plus petites et plus jeunes. Un constat qui fait ici écho à une seconde étude, publiée également il y a quelques jours dans la revue Conservation Letters. On y apprenait en effet qu’au moins 150 espèces de grands animaux terrestres étaient actuellement menacées d’extinction totale à cause de l’Homme, qui chasse pour la viande.

Les animaux sauvages déclinent si rapidement que l’évolution ne pourrait même plus suivre le rythme pour compenser. À cette même cadence, de nombreuses espèces vont tout bonnement disparaître avant 2050. La nature va avoir besoin de temps si elle s’en remet. Selon une étude publiée dans PNAS en octobre dernier, si les moyens sont mis en œuvre pour, il faudra aux mammifères 5 à 7 millions d’années pour se rétablir à des nivaux similaires à ceux enregistrés avant l’avènement de l’Homme moderne.

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Brice Louvet, expert espace et sciences

Rédigé par Brice Louvet, expert espace et sciences

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.