Un nouveau signal mystérieux repéré à 7,5 milliards d’années-lumière

Le Deep Synoptic Array-10, en Californie. Crédits : Caltech / OVRO / Gregg Hallinan

Quelques jours après qu’une équipe de chercheurs ait annoncé avoir pu remonter la source d’un FRP unique, une seconde équipe explique aujourd’hui avoir localisé la provenance d’un second signal. Une galaxie située à 7,5 milliards d’années-lumière.

Les sursauts radio rapides (FRB) sont des événements extrêmement fugaces, ne durant que quelques millisecondes seulement. Ils sont également incroyablement « chargés », puisque certains peuvent traverser l’espace avec autant d’énergie que 100 millions de soleils. Nous ne savons pas exactement de quoi il s’agit, ni même ce qui les provoque. Pour tenter de le comprendre, la première étape reste de pouvoir les détecter, déjà. Depuis 2007, des progrès ont été faits. Nous en avons à ce jour enregistré 87, dont deux salves répétées. L’idée consiste ensuite à établir leur provenance.

Là encore, des progrès ont été faits. Des astronomes, en 2017, ont en effet pu remonter la source de l’une de ces deux salves de signaux répétés : une galaxie naine située à environ 3 milliards d’années-lumière de la Terre. La semaine dernière, un nouveau pas était franchi. Des chercheurs ont cette fois réussi à remonter la source d’un signal unique. Encore plus compliqué. Celui-ci provenait d’une galaxie gigantesque basée à 3,5 milliards d’années-lumière. Mais tout semble s’enchaîner, puisque des chercheurs viennent d’annoncer avoir pu remonter la source d’un nouveau signal unique. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Nature.

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Vue d’artiste du radiotélescope australien SKA Pathfinder (ASKAP) qui détecta la semaine dernière un FRB signal à 3,5 milliards d’années-lumière. Crédits : CSIRO / Dr Andrew Howells

Un signal émis de très, très loin

Ce nouveau FRB – baptisé FRB 190523 – aurait été repéré le 23 mai dernier par l’observatoire radio d’Owens Valley, en Californie. Après calculs, les chercheurs ont alors pu remonter jusqu’à PSO J207 + 72, une galaxie ressemblant à la Voie lactée retrouvée à 7,5 milliards d’années-lumière. Le taux de formation y serait très bas (environ deux étoiles par an seulement). La découverte est importante, puisque cela suggère que notre Galaxie pourrait, elle aussi, générer de tels signaux. Cela indique également que les FRB répétitifs et non répétitifs peuvent provenir d’origines complètement différentes.

Quant à savoir ce qui les provoque, la théorie qui prévaut actuellement est que ces signaux seraient les sous-produits d’étoiles à neutrons à rotation rapide avec des champs magnétiques extraordinairement forts. Des magnétars, donc. Ils pourraient également être générés par la mort d’étoiles à neutrons dévorées par des trous noirs, mais pour l’heure, rien de très concret à ce niveau-là. L’idéal serait de pouvoir en repérer un maximum dans le but de croiser les données récoltées. Alors seulement nous pourrons lever le voile sur ces mystérieux flashs cosmiques.

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