Un narval isolé se fait adopter par un groupe de bélugas

narval bélugas
Capture vidéo de la chaîne YouTube de Baleines En Direct

Voici trois ans qu’un jeune narval orphelin partage sa vie avec un groupe de bélugas à l’Est du Canada, bien loin de son habitat naturel. Mais comment et pourquoi un narval s’est-il retrouvé à évoluer dans ces eaux plus chaudes ?

Vous n’aurez pas de mal à le repérer : c’est le seul à présenter une dent en forme d’épée sur le front. Ce n’est pas pour rien que les narvals sont surnommés les « licornes de mers ». Et de toute façon, tous les autres sont blancs ! Ce jeune mâle orphelin partage en effet sa vie depuis trois ans avec un groupe d’une dizaine de bélugas originaires de l’Est canadien. Et tout semble très bien se passer.

« Il a trouvé des copains et ils le traitent comme s’il était l’un des leurs. Pour que ce jeune narval puisse maintenant survivre, il a besoin de contact avec les autres. Il apprend, dans les faits, à être un béluga« , explique Robert Michaud, directeur du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) au Québec.

Mais comment un narval qui évolue normalement dans les eaux plus fraîches de l’Arctique, environ mille kilomètres plus au nord, s’est-il retrouvé à côtoyer le terrain de chasse des bélugas ? Pour les chercheurs, l’animal a simplement fuit le réchauffement de la planète et plus précisément la fonte des glaces liée au changement de climat. Les mammifères marins évoluant plus au nord sont alors amenés à évoluer plus au Sud. Ils suivent les proies pour trouver de nouveaux terrains de chasse.

D’après les chercheurs, « en raison du changement climatique observé dans l’Arctique, il est possible que ces deux espèces apparentées se retrouvent de plus en plus fréquemment dans les décennies à venir. Nous voyons déjà ce phénomène chez d’autres espèces, telles que l’ours polaire et le grizzly« .

Narvals et bélugas n’ont décidément pas fini de nous surprendre, partageant de nombreuses similitudes. Il y a quelques jours d’ailleurs, des chercheurs découvraient que les deux espèces étaient elles aussi concernées par la ménopause à l’instar des femmes et des orques.

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