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Un monde sans Internet est-il réellement souhaitable ? Un sondage sème le doute !

Depuis la démocratisation de la toile, plusieurs voix se sont levées pour plébisciter un quotidien plus simple. Dernièrement, un sondage au Royaume-Uni a révélé que la moitié des jeunes préfèreraient vivre dans un monde sans Internet. Et si c’était mieux avant ?

Un problème mêlant Internet et les réseaux sociaux

Dans son ouvrage Minitel et Fulguropoing – Le monde avant Internet (2014), l’acteur Davy Mourier surfait sur la nostalgie des années 80/90. A cette époque, les smartphones n’existaient pas, tandis qu’Internet se situait à l’aube de son succès. Il s’agissait notamment d’une époque où les journaux en version papier, la télévision, la radio et le Minitel avaient encore une place de choix dans la société. Surtout, les personnes vivant durant ces années font partie des dernières à avoir connu un monde sans hyperconnexion, un fléau aujourd’hui de plus en plus inquiétant.

De nombreuses personnes nées avant l’an 2000 ont tendance à dire : « C’était mieux avant. » Mais qu’en pensent les plus jeunes ? Au Royaume-Uni, un récent sondage mené par la British Standards Institution (BSI) semble apporter quelques indications. Sur 1 293 jeunes britanniques de 16 à 21 ans interrogés pour l’occasion, 47% ont affirmé préférer vivre leur jeunesse dans un monde où Internet n’existe pas.

Cette donnée forte s’accompagne d’une autre information : 70% des participants ont indiqué ne pas se sentir bien dans leur peau après avoir passé un certain temps sur les réseaux sociaux. Au passage, il est important de rappeler que ces mêmes réseaux ont déjà fait l’objet d’études peu flatteuses, concernant les risques de perte de contact avec le monde réel, de dépression, voire même de suicide.

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Vers un couvre-feu numérique ?

« La jeune génération s’est vu promettre une technologie qui créerait des opportunités, améliorerait l’accès à l’information et rapprocherait les gens de leurs amis. Pourtant, nos recherches montrent qu’en parallèle, elle expose les jeunes à des risques et, dans bien des cas, nuit à leur qualité de vie. », a déclaré Susan Taylor Martin, directrice générale du BSI.

Visiblement assez éclairés et conscients de la problématique, les jeunes britanniques ont de la suite dans les idées. En effet, 50% d’entre eux disent être favorables à un couvre-feu numérique dont l’objectif serait de restreindre l’accès à certaines applications mobiles après 22 heures. En somme certains jeunes espèrent que les entreprises technologiques prennent des mesures pour protéger leur intégrité.

Si la démocratisation d’Internet a débuté timidement au début des années 1990, sa véritable explosion coïncide avec l’apparition des smartphones un peu plus d’une dizaine d’années plus tard. Ainsi, le phénomène d’hyperconnexion n’a cessé de prendre de l’ampleur, bien aidé par la multiplication des réseaux sociaux et ses dérives en tout genre.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.