Un immense ballon parachute testé demain par la Nasa

Crédits : NASA/JPL-Caltech

Un dispositif imaginé par la NASA va être testé demain, il permettra à de gros vaisseaux de pouvoir ralentir suffisamment lorsque ceux-ci devront se poser sur Mars.

Demain, à Hawaï, la NASA va lancer un ballon de 140 m de long qui emportera un dispositif de test de la forme d’une soucoupe jusqu’à 37 kilomètres au-dessus du sol. Son poids est celui d’un vaisseau lourd, soit plus de trois tonnes, de quoi faire de gros dégâts en tombant. La NASA va justement chercher à empêcher cette chute brutale et certainement fatale si le vaisseau était habité. Pour cela, la soucoupe sera dotée de nouvelles technologies supposées permettre au vaisseau de ralentir et d’amerrir lentement dans l’océan pacifique. Ainsi, une fois séparée du ballon, la soucoupe va activer un réacteur qui la propulsera encore plus haut pour presque sortir de la stratosphère, c’est-à-dire à 55 kilomètres.

À cette hauteur, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Au départ, la soucoupe va simplement désactiver le réacteur et… tomber. Sa chute va lui faire passer le mur du son puis atteindre la vitesse de 4000 km/h. C’est en fait la vitesse qu’atteignent les objets envoyés sur Mars au moment où ils traversent l’atmosphère. Une fois à cette vitesse, le vaisseau va déployer une sorte de ballon en Kevlar (le matériau utilisé pour fabriquer les gilets pare-balles) tout autour de lui. En augmentant la surface de l’appareil et donc le frottement, la soucoupe va ralentir jusqu’à un peu moins de 1500 km/h. À ce stade le parachute supersonique peut enfin être déployé.

Il y a presque un an, un test s’est déroulé comme prévu jusqu’à ce déploiement durant lequel le parachute a tout simplement été détruit par la puissance du déploiement en vitesse supersonique, malgré sa toile en Kevlar et sa taille impressionnante de 30 mètres de diamètre. Cette fois, la NASA pense avoir corrigé son problème. Si cela réussit, la NASA pourra envisager de déposer des véhicules deux fois plus lourds qu’actuellement sur Mars. Par ailleurs, elle sera capable de tripler la précision s’agissant du point d’arrivée

Source : NASA

– Crédits photo : NASA/JPL-Caltech