Il y a de ces questions que trop peu d’internautes se posent. Quelles sont les émissions de GES liées à notre consommation de séries ou films en streaming ? Un chercheur français s’est penché sur la question, et autant dire que le bilan est plus que négatif !
L’empreinte carbone du streaming
Qu’il est loin le temps de la location de vidéocassettes ou de DVD ! Désormais, il y a la VOD et beaucoup utilisent la célèbre plateforme Netflix. Accéder à des contenus cinématographiques est désormais d’une facilité déconcertante. Que dire de l’impact du streaming ? Comme l’indique LiveMint dans un article du 28 octobre 2019, le chercheur français Maxime Efoui-Hess s’est intéressé à la question. Celui-ci fait partie du Shift Project, un think tank concerné en partie par l’empreinte carbone du numérique.
Selon la conclusion du chercheur, regarder une demi-heure de contenus Netflix (ou autre) génère l’équivalent de 1,6 kg de dioxyde de carbone. Cette quantité de CO2 est à peu près égale à celle d’un trajet en voiture de 6,28 km. Autrement dit, un film d’une heure et demie équivaut à presque 20 km de trajet en voiture !
Une empreinte qui va bientôt doubler
Le think tank Shift Project a également indiqué qu’en 2018, le streaming vidéo à l’échelle globale a généré autant de C02 que l’Espagne ou le Chili. En effet, ce nombre dépassant les 100 millions de tonnes de CO2 est plutôt préoccupant. Pire encore, ces émissions pourraient doubler au cours des six prochaines années. Par ailleurs, il est utile de savoir que 34 % du trafic en ligne est lié au streaming vidéo. De plus, une autre grande partie de ce trafic est représenté par les sites pornographiques (27 %). Or, la pornographie en ligne est également considérée comme étant une forme de streaming.
Gary Cook, expert en numérique travaillant pour Greenpeace aux États-Unis, estime que la taille des fichiers vidéos est aujourd’hui énorme. En effet, il est question de vidéos en Ultra HD et en 4K alors que nous sommes à l’aube de la 8 K. Selon Laurent Lefevre, de l’Institut national de recherche en sciences du numérique (Inria), une grosse pression est exercée à trois niveaux. Il s’agit de l’équipement terminal, des réseaux ainsi que des data centers. Enfin, il faut savoir que ce genre de problème n’existe pas avec la télévision classique, puisque celle-ci utilise un émetteur pour couvrir l’intégralité des téléspectateurs.
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