Faire du sport est connu pour favoriser une bonne santé mentale, mais trop d’exercice pourrait-il au contraire avoir un impact négatif sur notre bien-être ? Oui, révèle une vaste étude menée par des chercheurs de l’Université de Yale, publiée dans The Lancet Psychiatry.
On sait que l’exercice est associé à un risque réduit de mortalité – toutes causes confondues – de maladies cardiovasculaires, d’AVC et de diabète. Mais son association avec la santé mentale reste incertaine. Pour tenter de comprendre l’influence du type, de la fréquence, de la durée et de l’intensité de l’exercice sur la santé mentale des pratiquants, les chercheurs expliquent avoir pour cette étude observé 1 237 194 personnes âgées de 18 ans ou plus aux États-Unis en 2011, 2013 et 2015.
Les participants ont vécu en moyenne 3,4 jours de mauvaise santé mentale chaque mois. En revanche, les personnes ayant fait de l’exercice avaient moins de 1,5 jour (43,2 %) de problèmes de santé mentale au cours du dernier mois que les personnes qui ne faisaient pas d’exercice. L’équipe a également constaté que les personnes qui faisaient 30 à 60 minutes d’exercices trois à cinq fois par semaine se sentaient bien mieux que les autres sur le plan mental. En revanche, celles et ceux qui faisaient de l’exercice plus de trois heures par jour se sentaient beaucoup moins bien. Côté fréquences, les séances de 45 min menées trois à cinq fois par semaine semblaient les plus bénéfiques.
Pour les chercheurs, beaucoup d’exercices pourraient alors être le signe de comportements obsessionnels, associés à de piètres résultats émotionnels et psychologiques. Notons que le seul trouble de santé mentale examiné par les chercheurs était la dépression. Par ailleurs, il ressort que tous les types d’exercices – menés de manière raisonnable – semblaient permettre une meilleure santé mentale. Les activités du type aérobic et gymnastique, le cyclisme, les exercices physiques et les sports d’équipe étaient néanmoins les plus bénéfiques.
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