Un (étrange) nouveau dinosaure à bec de canard découvert

Aquilarhinus palimentus . Crédits : ICRA Art

Une équipe de paléontologues annonce la découverte d’une nouvelle espèce de dinosaure évoluant il y a environ 80 millions d’années. L’animal se distingue par un faciès encore plus étrange que les autres espèces à bec de canard.

Les restes de la créature – nommée Aquilarhinus palimentus – ont été découverts dans le parc national de Big Bend, au Texas, dans les années 1980. Mais les techniques d’analyse n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Aussi, des chercheurs ont récemment été en mesure d’étudier ces ossements plus en détail. Il en ressort qu’il s’agit bien d’une toute nouvelle espèce de dinosaure à bec de canard. En revanche, celui-ci nous paraît encore plus étrange que les autres. Les détails de l’étude sont publiés dans le Journal of Systematic Palaeontology.

Deux petites « pelles » en guise de mâchoires

Ses mâchoires ressemblaient en effet à des sortes de petites pelles ondulées sur les bords. Ressortait également une crête arquée au milieu de son visage, nous faisant penser au bec d’un aigle.

Quant à l’utilité de son bec, on imagine qu’il lui servait à fouiller de la nourriture. Si le Texas est aujourd’hui très sec, l’environnement était à l’époque en effet beaucoup plus humide, tapissé de grands marais. Aquilarhinus utilisait alors probablement ses deux « pelles » pour ramasser de petites plantes à racines coincées dans les sédiments. On ne sait pas pour le moment si ces étranges ornements leur servaient également à attirer les femelles, ou s’ils permettaient de se reconnaître entre individus.

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Une étrange nouvelle espèce de dinosaure à bec de canard identifiée. Crédits : ICRA Art

Un dinosaure primitif

On apprend également que ce nouveau dinosaure était plus primitif que d’autres espèces à bec de canard, offrant de nouveaux indices sur l’évolution de ce groupe d’herbivores très répandu à la fin du Crétacé. Ces animaux étaient notamment très présents à travers l’Europe, l’Asie, en Amérique et en Antarctique. La découverte de cette nouvelle espèce nous amène en revanche à penser qu’ils se sont développés en premier dans le sud de l’Amérique du Nord.

Les paléontologues expliquent également ne pas savoir comment l’animal est mort. En revanche, il semblerait que ses ossements aient été transportés en aval par la marée, avant de se retrouver coincés sur le site de la découverte. Probablement à cause d’une végétation dense à cet endroit à l’époque. Dans les marais, le limon qui a construit la rive du chenal autour de son corps a finalement permis de fossiliser les os, retrouvés 80 millions d’années plus tard.

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