Évidemment, tout le monde se doute que la richesse d’un repas de Noël perturbe notre flore intestinale. Toutefois, un tel dîner en compagnie de la belle-famille aurait aussi avoir des effets sur le microbiote.
Un stress psychologique
Nombreux sont les facteurs pouvant altérer la flore intestinale. Citons le tabac, l’alcool, les médicaments, le stress, les hormones sexuelles ou encore l’hygiène de vie en général. Citons également les boissons light ou encore l’additif alimentaire E171, source de déséquilibre du microbiote intestinal.
Dans l’étude publiée dans la revue Human Microbiome Journal en août 2019, il est question de stress. Les chercheurs du centre médical de l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas) ont décrit une modification du microbiote dans une situation plutôt spéciale. En effet, il s’agit d’un dîner de Noël en présence de la belle-famille. Ce dernier causerait un stress psychologique non sans effets.
La nourriture n’est pas le seul facteur
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont analysé les excréments de 24 volontaires, dont 16 avaient passé Noël avec leur belle-famille. Il faut savoir que les échantillons ont été doublement prélevés, à savoir les 23 et 27 décembre. L’objectif ? Comprendre les changements du microbiote intestinal. Par ailleurs, chacun des volontaires a été soumis à un questionnaire.
Premier constat, les chercheurs n’ont pas remarqué pas de grande différence au niveau des apports caloriques ou de la consommation d’alcool suivant le lieu du dîner. Néanmoins, l’apport calorique global est un peu plus élevé dans le cas du dîner avec la belle-famille. Néanmoins, une importante différence a été observée ailleurs, à savoir au niveau des bactéries Rumminococcaceae.
Une belle-famille nocive ?
Selon les chercheurs, les microbiotes des volontaires étaient très différents. En analysant sept familles de bactéries, les meneurs de l’étude se sont aperçu que les bactéries Rumminococcaceae étaient bien moins présentes chez les personnes ayant dîné avec leur belle-famille. Or, il s’agit d’une bactérie liée au stress. Des études antérieures avaient démontré que les personnes souffrant de dépression voyaient leur taux de Rumminococcaceae chuter.
Autrement dit, manger avec sa belle-famille engendrerait un niveau de stress important. Néanmoins, l’étude semble avoir ses limites, concernant notamment la taille de l’échantillon, plutôt restreint. Ainsi, une telle étude devrait être menée sur un plus grand nombre de personnes pour pouvoir être prise au sérieux.
Sources : Daily Mail – Chemical & Engineering News
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