Un chercheur découvre une signature biologique qui prédit la durée de vie

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Un scientifique californien vient de découvrir un procédé qui permet de prédire l’espérance de vie des individus. S’appuyant sur les analyses de 5 000 personnes âgées, le chercheur a étudié les modifications chimiques de l’ADN qui se poursuivent durant toute la vie et permettent de définir un âge biologique, dont le rapprochement avec l’âge réel permet d’estimer l’âge du décès.

Le biologiste et informaticien Steve Horvath (Université de Californie, États-Unis) a étudié les modifications chimiques de l’ADN tout au long de la vie, à partir d’échantillons de sang, de 5.000 personnes âgées suivies dans le cadre de 4 études durant 14 ans. Plus précisément, il a analysé le taux de méthylation de l’ADN qui agit comme un « patron » conditionnant l’expression des gènes dans chaque cellule. Ce patron épigénétique est largement programmé et imprimé dans les différentes cellules au cours du développement embryonnaire.

Après avoir analysé le taux de méthylation de chaque participant, le biologiste a découvert un marqueur-clé permettant de déduire l’âge biologique des personnes. En effet, plus le taux de méthylation est élevé, plus l’âge biologique tend à être supérieur à l’âge réel. Les participants dont l’âge biologique était plus élevé que leur âge véritable étaient plus à risque de décès prématurés que ceux dont les âges réel et biologique étaient alignés. Statistiquement, le chercheur a constaté que la mortalité augmentait de 16% lorsque l’âge biologique était supérieur à l’âge réel.

Cependant, l’étude ne prend pas en compte des facteurs tels que le tabagisme, le diabète et les maladies cardiovasculaires qui accélèrent la mortalité. Si ces données doivent encore être affinées et ne produiront pas tout de suite un test biologique fiable, elles contribuent à la compréhension du vieillissement et de la longévité.

Sources : Genome BiologyJournal de la Science