Ils déposent un brevet pour un « drone anti-drone » équipé d’un fusil semi-automatique

drone combat russe
Crédits : capture YouTube / S B

Un institut russe travaille actuellement sur l’élaboration d’un drone d’attaque équipé d’un fusil mitrailleur Vepr-12. Un brevet a même été déposé pour ce drone d’une vingtaine de kilogrammes, qui pourrait dans un avenir proche devenir la nouvelle terreur du ciel.

Un drone terrifiant

Selon le site russe Defence.ru, un groupe d’étudiants du Student Design Bureau of Aviation Modeling de l’Institut d’aviation de Moscou (Russie) met actuellement au point un nouveau drone d’attaque baptisé Tail-sitting. Il s’agit d’un projet débuté en 2016 visant à équiper un drone d’un fusil russe Vepr-12 calqué sur le fusil d’assaut Kalachnikov d’origine. Ce même institut est également à l’origine d’un drone nommé Karnivora capable de capturer les autres drones à l’aide d’un filet.

À l’époque, le « coup de feu » n’avait pas été jugé très pratique, un détail qui faisait du drone un élément peu efficace. Comme en témoigne la récente vidéo publiée (visible en fin d’article), les défauts de l’engin semblent avoir été corrigés. Il s’agit désormais d’une véritable bête de guerre dont la mise au point est désormais chapeautée par Almaz Antey, un entrepreneur russe travaillant avec le département de la Défense du pays.

Le fusil russe Vepr-12 est une arme de guerre calquée sur le fusil d’assaut Kalachnikov d’origine
Crédits : Flickr/ Mitch Barrie

Quelles caractéristiques techniques ?

Le drone pèse tout de même 23 kg et sa mission est simple : venir à bout des autres drones présents dans le ciel. Pour ce faire, les meneurs du projet y ont installé un fusil Vepr-12 entièrement automatique doté d’un chargeur 10 coups. Le pilote situé à distance dispose d’un retour vidéo qui lui permettra de viser et de tirer. Capable de décoller à la verticale comme de nombreux drones, le Tail-sitting a la particularité de se coucher à la manière d’un avion – via deux petites ailes – durant ses phases de vol horizontal. Côté autonomie, l’engin peut voler durant une quarantaine de minutes, ce qui est plutôt important pour un drone de ce poids.

Il faut savoir qu’à l’origine, il n’était pas question d’équiper ce drone à l’aide d’un fusil. En effet, l’engin avait été pensé pour garder un œil sur les pipelines et autres installations opérationnelles des sociétés minières russes. Désormais, il apparaît donc logique que cette transformation puisse satisfaire certaines exigences de l’armée russe.

Il y a quelques mois, cette dernière avait créé une polémique à propos du test d’une nouvelle arme jugée « non- létale ». Il s’agissait d’un canon générant un faisceau lumineux de haute intensité, dont le principe serait similaire à celui d’une lampe stroboscopique. Le but ? Aveugler et rendre malade les ennemis.

Voici la vidéo de démonstration du drone Tail-sitting :

Sources : The VergeSiècle Digital

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