Des chercheurs américains se sont penchés sur le cas d’un biomarqueur présent dans toutes les régions du cerveau. Celui-ci, jouant un rôle dans la mémoire et le sommeil, pourrait également révéler les pensées suicidaires des personnes !
Un biomarqueur révélant les personnes suicidaires
Dans leur communiqué publié le 13 mai 2019, des scientifiques de l’Université de Yale (États-Unis) ont évoqué le biomarqueur nommé mGluR5 (metabotropic glutamate receptor 5). Celui-ci – présent dans chaque zone du cerveau – est en réalité un récepteur de glutamate, autrement dit un neurotransmetteur. Le mGluR5 joue un rôle à différents niveaux, notamment concernant le sommeil et la mémoire.
L’étude rappelle que les personnes atteintes du trouble de stress post-traumatique (SSPT) présentent un potentiel plus élevé de passer à l’acte. Néanmoins, il n’est pas évident d’identifier ces personnes à risque. Selon les chercheurs, un taux élevé de marqueurs mGluR5 pourrait permettre un dépistage bien plus efficace de ce trouble.
Crédits : Pixabay/DrCartoon
Régler le problème du suicide ?
Une expérience a été menée sur trois groupes de 29 personnes. Le premier contenait des patients atteints de SSPT, le second des personnes présentant un trouble dépressif majeur, et le troisième des patients sans aucun symptôme. Deux découvertes ont été faites. Les neurotransmetteurs s’accumulent davantage à l’extérieur des cellules du cerveau chez les personnes atteintes, alors que d’ordinaire il s’agit de l’inverse. En revanche, près d’un tiers de ces récepteurs s’accumulent tout de même à l’intérieur des cellules chez ces mêmes patients.
Le National Institude of Mental Health estime qu’aux États-Unis, le suicide représente la deuxième cause principale de décès chez les 15-34 ans. Le bilan est encore plus lourd chez les personnes atteintes de SSPT. Le harcèlement – notamment sur les réseaux sociaux – est une des principales causes de suicide chez les jeunes. Citons également les traitements actuels : les antidépresseurs. Ceux-ci prennent un temps considérable à faire effet, et peuvent à terme affecter la santé mentale des patients. Selon les chercheurs ayant mené l’étude, mesurer le taux de mGluR5 pourrait représenter une nouvelle façon d’identifier et traiter ces personnes à risque avant qu’il soit trop tard.
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