Un « bandage injectable » fabriqué à partir d’algues pourrait arrêter le saignement interne en quelques minutes

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Crédits : Pixabay / jochenpippir

Une équipe de chercheurs annonce avoir mis au point un « pansement  » injectable composé d’un ingrédient alimentaire commun et de nanoparticules. Non seulement ce  »pansement » est biodégradable, mais il aide également à stopper les saignements internes en quelques minutes.

On ne saigne pas nécessairement que de l’extérieur. Les coups de feu et autres blessures provoquent souvent des hémorragies internes qui doivent être traitées aussi rapidement que possible. Au cours de ces dernières années, les scientifiques ont mis au point de nouveaux types de matériaux capables de boucher rapidement une plaie, mais réparer les blessures internes reste encore un défi. Aujourd’hui, une équipe d’ingénieurs biomédicaux américains de l’Université A&M du Texas annonce avoir mis au point un tout nouveau bandage injectable, composé d’un agent gélifiant dérivé d’algues et de nanoparticules d’argile bidimensionnelles.

La matière obtenue est alors un hydrogel – une substance très absorbante, ressemblant à de la gelée avec une teneur en eau très élevée. « Les hydrogels injectables sont des matériaux prometteurs pour les blessures internes et les saignements, car ces biomatériaux peuvent être introduits sur une plaie en utilisant des approches peu invasives », notent les chercheurs.

La principale substance contenue dans cet hydrogel injectable est le k-carraghénane gélatineux, dérivé des algues comestibles rouges et généralement utilisé comme épaississant à base de plantes dans de nombreux aliments. Cette substance est ici stimulée par l’utilisation de nanosilicates – de minuscules particules à base d’argile qui améliorent la structure du gel en formant un cadre – le transformant ainsi en « bandage injectable ».

En testant leur produit sur des cellules tissulaires animales et humaines en laboratoire, les chercheurs se sont alors aperçus que le pansement provoquait la coagulation du sang en moins de trois minutes. En outre, l’équipe a également remarqué une amélioration significative de la régénération tissulaire et de la cicatrisation des plaies dans les échantillons de laboratoire traités. Pour l’heure cet hydrogel n’a pas été testé sur des plaies humaines, mais les chercheurs espèrent bientôt pouvoir entamer des premiers essais cliniques.

Vous retrouverez tous les résultats de cette étude dans la revue Acta Biomaterialia.

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