Un apiculteur des Yvelines a élaboré un piège innovant afin d’empêcher les frelons asiatiques de détruire les ruches de ses abeilles. Le dispositif en question, qui est issu de l’impression 3D, est sélectif, accessible et facile d’utilisation.
Innovant et recyclable
Parmi les fléaux que rencontrent les abeilles, le frelon asiatique (Vespa mandarinia) est peut-être le pire. En 2018, une vidéo avait fait sensation en montrant comment une trentaine de ces insectes pouvaient décimer pas moins de 30 000 abeilles domestiques. Face à ce problème, les apiculteurs sont souvent démunis, mais certains tentent d’élaborer des pièges efficaces, comme Jérôme Seidlitz. Ce professionnel vivant à Sartrouville (Yvelines) est à l’origine du concept Neohive.
Il s’agit d’un piège innovant se destinant aux apiculteurs amateurs et professionnels. Plutôt accessible avec un prix oscillant entre 25 et 30 euros, le piège se distingue par sa sélectivité. En effet, ce dernier emprisonne seulement les frelons asiatiques et laisse les autres insectes en paix.
Comme l’explique Jérôme Seidlitz sur la plateforme officielle de Neohive, le piège est fabriqué à l’aide d’une imprimante 3D avec un fil plastique PETG recyclé et recoloré en rouge. En fin de vie, le piège peut alors être réutilisé.

Appâter les frelons asiatiques
En pratique, Neohive est un genre de cage se composant de deux entrées se faisant face. Ces ouvertures prennent la forme d’entonnoirs permettant aux frelons de se faufiler pour entrer, tout en leur rendant impossible toute sortie. Les orifices épargnent les autres insectes, comme les abeilles, car il leur est possible de ressortir. Par ailleurs, le piège de Jérôme Seidlitz ressemble assez à celui de l’apiculteur Jean-Pierre Thomain, présenté en 2018.
Évidemment, pour être efficace, tout piège de ce genre doit pouvoir attirer les frelons. Pour ce faire, il est possible d’y placer du miel d’abeilles. Rappelons également que les frelons peuvent être attirés par toutes les odeurs que produisent habituellement les ruches. Il peut s’agir de l’odeur de la nourriture stockée, du couvain et même de celle de la reine. Toutefois, d’autres odeurs peuvent se montrer attractives, comme celle de certaines fleurs telles que le néflier du Japon, la lavande ou encore la plante carnivore Sarracenia.
Enfin, évoquons certaines recherches menées en France et aux États-Unis dont le but est d’explorer la piste des phéromones. Ces expériences n’ayant pas encore abouti complètement se basent en partie sur les phéromones sexuelles femelles afin de neutraliser les mâles au début du printemps avant qu’ils ne commencent à chercher une femelle. Citons également les phéromones d’alarme qui permettraient notamment de protéger les ruches.