Un adorable petit chat a été cloné avec succès

Crédits : Huang Yu

La société chinoise Sinogene, basée à Pékin, a pour la première fois cloné avec succès un chat décédé il y a sept mois. Son propriétaire est ravi.

La compagnie de clonage pour animaux de compagnie s’est déjà illustrée avec le clonage réussi de plus de 40 chiens. Cette fois, place aux chats. Sept mois après le décès de Garlic (« ail » en anglais), son clone vient en effet d’être créé par la société chinoise Sinogene. Il devient ainsi le premier chat domestique cloné avec succès. Son propriétaire, Huang Yu, explique sa démarche : « Quand Garlic est mort, j’étais très triste. Je n’arrivais pas à réaliser parce que c’était une mort subite. Je me reprochais de ne pas l’avoir emmené à l’hôpital à temps ». Autrement dit, il se sentait responsable.

« Ils se ressemblent à plus de 90 % »

Quelques semaines après le décès de son chat, Huang Yu décide alors d’en faire une « copie » – un clone donc. Le propriétaire aura tout de même déboursé plus de 250 000 yuans (un peu plus de 31 000 euros), mais il semble aujourd’hui plus que satisfait. « Ils se ressemblent à plus de 90 % », assure le jeune Chinois de 23 ans. Il espère que le chaton, né d’une chatte porteuse fin juillet, aura la même personnalité que le « Garlic » d’origine.

Si les tarifs paraissent ici très élevés (ils le sont), Mi Jidong, directeur général de la société, note que, de manière surprenante, une grande partie de la clientèle est composée de jeunes, pas forcément très aisés, qui viennent d’obtenir leur diplôme. « Quelle que soit l’origine des animaux de compagnie, les propriétaires les considéreront comme faisant partie de la famille, dit-il. Le clonage d’animaux de compagnie répond aux besoins émotionnels des jeunes générations ».

clone
Pour cloner « Garlic » son propriétaire a dû débourser plus de 31 000 euros. Crédits : Sinogene

Un marché en plein essor, et des espoirs de conservation

Le directeur de la compagnie explique également avoir décidé de commencer le clonage des animaux domestiques en 2015, après avoir mené une enquête auprès d’un millier de personnes. Il prit alors conscience que la demande était très forte. Plusieurs centaines de personnes auraient aujourd’hui déjà pensé à stocker des échantillons ADN de leurs animaux de compagnie en vue d’un éventuel clonage.

Ce nouveau marché du clonage – en plus d’être une manne financière – pourrait également profiter aux animaux en voie d’extinction. En Chine, on pense évidemment au panda. Le chercheur Chen Dayuan, de l’Académie chinoise des sciences, qui étudie le clonage de panda géant depuis 20 ans, évoque même le fait que des chats puissent un jour donner naissance à des bébés pandas. La taille des petits des deux espèces est en effet similaire à la naissance. La durée de gestation est également sensiblement la même.

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