La Turquie prévoit d’envoyer un rover sur la Lune d’ici 2030. Cette mission devrait s’appuyer sur un moteur-fusée de construction nationale, dont le premier lancement devrait avoir lieu en 2023. Un premier astronaute turc devrait également intégrer la Station Spatiale internationale dans quelques années.
En 2020, la NASA partageait ses « accords Artemis » dans le but d’assurer une exploration sûre et durable de notre satellite. Australie, Canada, Italie, Japon, Luxembourg, Émirats arabes unis ou Royaume-Uni, de nombreux pays avaient tout de suite rejoint les États-Unis. L’Ukraine, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et le Brésil ont également récemment signé ces accords.
D’un autre côté, nous savons que la Russie et la Chine ont signé en mars dernier un accord prévoyant la construction d’une station de recherche sur la Lune. Là encore, les deux pays ont officiellement invité d’autres nations à se joindre à leur projet. Bref, vous l’aurez compris, il y a aura bientôt du monde sur la Lune.
Plus récemment, la Turquie a également exprimé son intention de visiter notre satellite.
Un rover avant la fin de la décennie
Ce mardi 16 juin, lors de la Conférence mondiale sur l’exploration spatiale (GLEX) tenue à Saint-Pétersbourg, en Russie, Serdar Hüseyin Yildirim, président de l’Agence spatiale turque (TUA), a en effet discuté des détails du programme spatial du pays.
Trois points importants sont à retenir. D’une part, la Turquie prévoit de livrer un premier rover en surface dès 2028 ou 2029. Le robot sera chargé de collecter des données scientifiques.
Ensuite, il est prévu que le vaisseau chargé de lancer rover soit construit en Turquie, s’appuyant sur un moteur hybride actuellement en cours de développement. Un premier prototype sera lancé vers la Lune fin 2023, si tout se passe comme prévu.
«Nous avons l’intention d’utiliser notre propre moteur pour atteindre la Lune», a déclaré Yildirim. «Avant cette phase, notre vaisseau spatial sera en revanche livré en orbite terrestre basse grâce à une collaboration internationale».
Enfin, la Turquie prévoit également d’envoyer un premier astronaute turc à bord de l’ISS dans les années à venir pour mener des expériences scientifiques. «Nous essayons de finaliser nos négociations avec les parties», a déclaré Yildirim. «Dans quelques mois, ils seront finalisés et nous commencerons le processus de formation».
Rappelons que la Turquie n’a lancé son agence spatiale qu’en 2018, malgré les critiques inhérentes aux dépenses importantes consacrées au projet dans un contexte de crise économique. D’un autre côté, les partisans du programme y voient une opportunité de retenir les chercheurs au pays.