Alors que Donald Trump vient de nommer les climatosceptiques Rick Perry Secrétaire de l’énergie et Scott Pruit à la tête de l’agence de protection de l’environnement, les climatologues américains craignent une future mauvaise réaction de l’administration du nouveau président. C’est pourquoi ces derniers copient leurs précieuses données afin de les sécuriser.
Donald Trump est un climatosceptique, rejetant de façon virulente la théorie du réchauffement climatique, ayant déclaré en 2015 qu’il s’agit d’un « concept inventé par les Chinois » pour affaiblir l’économie américaine. Ce type de déclaration est évidemment absurde, mais cela n’a pas empêché le 45e président des États-Unis de nommer deux climatosceptiques à deux postes clés en matière d’écologie, à savoir la protection de l’environnement et l’énergie.
Donald Trump, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier 2017, fait clairement peur à l’ensemble de la communauté scientifique internationale et plus précisément aux climatologues américains. Ces derniers sont actuellement en train de mener une véritable course contre la montre pour sécuriser des décennies de données sur le climat comme une sorte de mesure préventive qui s’avère être une grande première.
Il s’agit de copier ces données sur des serveurs indépendants pour faire face à toute tentative de la Maison-Blanche de les effacer. Les climatologues s’attèlent donc à mener une énorme opération à l’Université de Toronto (Canada) qu’ils qualifient « d’archivage de guérilla ». En parallèle, un portail de secours baptisé Climate Mirror vient d’être créé.
« Ça ne peut être qu’une bonne chose à faire. Espérons qu’ils ne touchent à rien. Mais si ce n’est pas le cas, on sera préparés », indique le climatologue Nick Santos, créateur de ce fameux portail.
Les données sont importantes, car elles représentent d’irréfutables preuves du réchauffement climatique concernant la fonte des glaces, l’extinction d’espèces animales, l’acidification des océans, l’évolution des taux de monoxyde de carbone dans l’atmosphère et bien d’autres.
Alors que Donald Trump constitue son équipe que l’on peut qualifier de dream team de lobbyistes de l’industrie pétrolière, ce dernier semble prévoir des coupures de budget pour les recherches sur le climat qui devrait même impacter la NASA !
Sources : WashingtonPost — Konbini