Trump accusé d’avoir délibérément annulé une étude scientifique compromettante

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La politique pro-charbon du président américain aurait pu prendre du plomb dans l’aile grâce à une étude sur l’impact sanitaire de l’exploitation de cette source d’énergie fossile. Quelques jours avant, un rapport de l’administration Trump appelait à encourager l’exploitation du charbon ainsi que du nucléaire.

La revue scientifique Nature, souvent citée dans nos colonnes et dont les publications sont reprises dans de nombreux médias, s’est attaquée ouvertement au président américain Donald Trump. Dans son dernier éditorial, la revue accuse l’administration d’avoir ordonné la fin de travaux scientifiques dont le but était de démontrer les dangers potentiels pour la santé publique de l’exploitation du charbon. Les US National Academies of Science, Engineering and Medicine (NASEM) (organismes concernés) ont été sommés de stopper ses recherches relatives à l’impact sanitaire de l’exploitation du charbon dans l’état de Virginie occidentale.

L’administration a officiellement justifié cette décision dans le but de passer en revue l’étude en question qui coûterait à l’État 100 000 dollars. Cependant, la revue Nature doute « qu’il s’agisse d’une décision financière » alors que l’étude a « déjà dépensé une bonne partie de son budget », pensant plutôt à une crainte que « ses résultats nuisent à l’industrie du charbon » dont Donald Trump désire se servir pour créer de l’emploi. Nature évoque également ses inquiétudes concernant la possibilité de voir d’autres études annulées de la sorte.

Plus d’une semaine avant cette annulation délibérée, le secrétaire américain à l’Énergie Rick Perry avait reçu sur son bureau un rapport (PDF en anglais/187 pages) stipulant que le mix énergétique pourrait générer des dysfonctionnements appelant à soutenir l’exploitation du charbon et du nucléaire.

Ce rapport explique qu’une trop grande dépendance à l’éolien ou au solaire pourrait affecter l’apport en énergie pour les Américains. Ce dernier, faisant alors les affaires de l’administration Trump et légitimant de surcroît la sortie de l’Accord de Paris, permet également de comprendre les raisons poussant cette même administration à saborder les recherches menées par les NASEM en allant en sens contraire.

Sources : NumeramaDallas News