Le protocole de Montréal ayant pour but de réduire et à terme éliminer complètement les substances qui contribue au trou dans la couche d’ozone a été signé il y a plus de trois décennies. Malheureusement, la publication d’une université américaine estime que nous ne sommes pas près de régler le problème !
Le 22 mars 1985, le protocole de Montréal a été adopté par 24 pays puis progressivement par l’intégralité des gouvernements mondiaux jusqu’en 2009, devenant ainsi le premier protocole environnemental à atteindre une telle unanimité. La mission de ce texte est de garantir des efforts du monde entier afin de réduire et à terme bannir les produits ayant un effet négatif sur la couche d’ozone comme les Chlorofluorocarbures (CFC), le bromure de méthyle, le HCFC, le tétrachlorométhane, le bromochlorométhane, le hydrobromofluorocarbone ou le méthylchloroforme.
Le constat est pourtant le même qu’il y a trente ans : le trou dans la couche d’ozone est toujours aussi grand, mais en réalité, cet appauvrissement est en marche depuis les années 1970 et la quantité d’ozone dans la stratosphère décroit de 4 % toutes les décennies, un processus heureusement assez lent.
Le 14 août 2017, le journaliste Fred Pearce a publié un long article sur la plateforme Yale Environnement 360, relatant les recherches de l’école de la sylviculture et des études environnementales de l’Université de Yale (États-Unis). Selon l’intéressé, certains gaz n’ont pas été pris en compte par le protocole de 1985. Le dichlorométhane (DCM) était considéré comme une bonne alternative aux hydrofluorocarbures (HFC) puisque leur durée de vie a été estimée bien trop courte dans l’atmosphère pour occasionner des dégâts. Le fait est que le DCM (qui n’est autre qu’un gaz à effet de serre) a vu sa concentration plus que doublée dans la stratosphère depuis 2004.
En conséquence, la fermeture du trou de la couche d’ozone prévue par les scientifiques sera retardée de trente ans. Heureusement, il n’existe qu’un seul énorme trou dans la couche d’ozone (Antarctique) bien qu’en 2011, un second se soit formé au-dessus de l’Arctique, une apparition éphémère puisque le celui-ci a rapidement disparu.
Voici une vidéo publiée par Yale Environnement 360 montrant une animation relative aux niveaux minimums d’ozone entre 1973 et 2013 :
Sources : Live Science – Agence Science Presse