Trop d’excréments humains polluent les pentes de l’Everest

Crédits : Luca Galuzzi / Wikimedia Commons

Les pentes du Mont Everest sont truffées d’ordures ménagères en tous genres. Mais la présidente de l’association d’alpinisme du Népal tire la sonnette d’alarme sur la présence en trop grand nombre d’excréments humains, et c’est la santé publique qui est menacée.

La saison d’alpinisme au Népal démarre cette semaine pour se terminer au mois de mai. Comme chaque année, ils seront cette saison un peu plus de 700 alpinistes et guides à s’offrir l’ascension du mythique Mont Everest. Mais si ces aventuriers vont pouvoir vivre le rêve d’une expérience à couper le souffle, ils produiront et laisseront une nouvelle fois derrière eux de nombreux déchets. Parmi ces déchets, les excréments posent sérieusement problème.

Les différents camps dispatchés sur les hauteurs du Mont Everest ne disposent en effet pas de toilettes, ni d’hôtels ou de bars qui pourraient récupérer les déchets. Résultat, c’est la nature qui trinque. « Les alpinistes creusent des trous dans la neige pour leurs besoins et laissent leurs déchets humains en partant », déclare Ang Tshering, chef de l’association d’alpinisme au Népal dans le journal The Guardian.

Des excréments qui ne font que s’accumuler, et qui posent désormais un grave problème de santé publique. « Ces pollutions menacent l’écosystème et peuvent propager des maladies sur le plus haut sommet du monde », poursuit Ang Tshering.

Afin de limiter le phénomène, le gouvernement népalais a commencé par instaurer depuis 2014 une règle : les alpinistes doivent rapporter avec eux au moins huit kilos d’ordures en redescendant. Huit kilos, car c’est l’estimation du poids moyen des déchets consommés par un grimpeur lors de toute la durée de son ascension, soit environ deux mois. Afin d’être sûr que cette loi soit respectée, il est demandé aux alpinistes de laisser un « chèque de caution » de 4000 $, soit environ 3600 €, avant l’ascension. Un chèque qui sera récupéré si la règle des huit kilos est bien respectée. Ne reste plus qu’à intégrer les déchets humains à cette règle.

Source : theguardian

– Crédits photo : Luca Galuzzi