Trop d’études scientifiques tuent les études scientifiques

Crédits : PublicDomainPictures / Pixabay

Comble, c’est une étude qui le dit. Le nombre d’études scientifiques touchant tous les domaines possibles se multiplie à vitesse grand V, nous submergeant d’informations et de conclusions. Notre capacité d’attention est largement réduite, et il en est de même pour les chercheurs.

L’abondance d’études est nuisible à la recherche. Aujourd’hui plus que jamais, on assiste à une véritable inondation d’études scientifiques en tous genres qui concernent absolument tous les domaines possibles. Conséquence directe, l’attention portée aux conclusions de ces études est fortement réduite, ainsi que leur durée de vie, les chercheurs se basant perpétuellement sur les résultats des nouvelles études au fur et à mesure qu’elles s’officialisent.

À la manière de l’obsolescence programmée, les études scientifiques deviennent rapidement obsolètes, dès lors qu’une nouvelle vient la remplacer. Comble, c’est une étude qui nous apporte ces conclusions. Celle-ci a été réalisée par des chercheurs américains et finlandais et a été publiée sur le portail arXiv de l’Université de Cornell, aux États-Unis.

Cette étude est basée sur des millions d’autres qui ont été publiées dans quatre domaines : la chimie, la médecine, la physique et la biologie. Il a été constaté dans ces études que le pic de citations dans un article est atteint bien plus rapidement, « indiquant ainsi que les universitaires “oublient” plus facilement de nos jours que par le passé des articles ».

En effet, les chercheurs « subissent » une véritable diminution de leur attention, mais aussi de leur prise de risque dans la recherche, un phénomène du à l’augmentation spectaculaire du nombre de ces publications dont les résultats viennent enterrer, voire parfois contredire les conclusions d’études précédentes.

Source : slate, arXiv