Des archéologues japonais ont mis au jour une réserve impressionnante de près de 100 000 pièces de monnaie à Maebashi, une ville située à environ cent kilomètres au nord-ouest de Tokyo. La découverte a été faite lors de fouilles préalables à la construction d’une usine. Bien que seules 334 pièces aient été examinées jusqu’à présent, la fourchette chronologique s’étend de 175 avant J.-C. à 1265 après J.-C.
Une découverte exceptionnelle
Dans l’éternel ballet du temps, l’archéologie se présente comme une porte ouverte sur les énigmes du passé, révélant parfois des trésors oubliés. Récemment, dans la ville de Maebashi, située à environ cent kilomètres au nord-ouest de Tokyo, des archéologues japonais ont notamment fait une découverte exceptionnelle lors de fouilles préalables à la construction d’une usine : une réserve massive de près de 100 000 pièces de monnaie.
L’ensemble des pièces découvertes, soigneusement réparties en 1 060 paquets, présente une particularité intrigante. Parmi ces artefacts, la pièce la plus ancienne se distingue par son inscription en caractères chinois, « Banliang », traduisible par « une demi-once ». L’inscription est donc une référence intéressante à une unité de poids, soulignant la valeur économique attachée à ces pièces. Cette découverte suggère des échanges réguliers entre les deux nations à cette époque ancienne, soulignant l’importance historique de Maebashi en tant que lieu de transactions commerciales et culturelles.
Cette extraordinaire découverte de pièces de monnaie n’est pas la première. Le pays a en effet été témoin de trouvailles similaires par le passé, souvent sous la forme de caches remontant principalement à la période médiévale du XIIIe au XVIe siècle.
Pourquoi une telle réserve de pièces ?
Ces réserves enfouies jalousement préservées par le passage du temps suscitent des débats animés parmi les chercheurs qui débattent sur leur objectif initial. Certains avancent l’hypothèse que ces trésors pourraient avoir fonctionné comme des banques, offrant une sécurité économique dans des temps incertains.
Une autre perspective envisage une signification symbolique ou religieuse, considérant ces dépôts comme des offrandes destinées aux dieux, imprégnant ainsi ces accumulations de richesses d’une dimension spirituelle. Enfin, une hypothèse captivante suggère que ces trésors étaient enterrés pendant les périodes de guerre, permettant d’éviter le transport d’objets lourds et encombrants en cas de fuite face à des forces hostiles.
En ce qui concerne la datation du trésor, les premières analyses indiquent une fourchette remontant jusqu’au XIVe siècle. Cette période correspond à une époque de troubles, marquée par l’effondrement de Kamakura où les guerriers ont joué un rôle prédominant dans la région. Cependant, des recherches approfondies seront nécessaires pour préciser la période exacte du trésor, ainsi que pour déterminer qui l’a enterré et dans quel contexte.