Selon des recherches récentes, le marc de café pourrait s’avérer utile dans l’élaboration d’un traitement préventif contre certains troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. L’objectif de ces travaux est d’éviter que ces maladies puissent atteindre le stade clinique et causer des dommages irréversibles.
Le marc de café : une nouvelle ressource pour la médecine ?
Deux personnes sur trois dans le monde consomment du café, soit plus de 2,5 milliards de consommateurs. Il s’agit tout simplement de la boisson la plus consommée devant l’eau. Le marc de café issu de la percolation du café représente donc une quantité énorme de déchets qu’il serait intéressant de recycler davantage. Et s’il était possible d’en faire une ressource à réutiliser en médecine ?
C’est justement ce que proposent des chercheurs de l’Université du Texas à El Paso (États-Unis). D’après leur publication dans la revue Environmental Research le 15 novembre 2023, il serait en effet possible d’utiliser le marc de café pour élaborer d’un traitement préventif sous forme de pilule contre certaines maladies neurodégénératives. Or, parmi ces maladies, nous retrouvons les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Éviter à tout prix le stade clinique
Dans leur étude, les chercheurs ont cuit des échantillons de marc de café à 200 degrés pendant quatre heures en laboratoire pour réorienter la structure carbonée de l’acide caféique et former ainsi des CACQD. Cela leur a alors permis d’explorer avec succès des points quantiques de carbone à base d’acide caféique (CACQD) qu’il est possible d’obtenir à partir de marc de café. Or, ces éléments pourraient protéger le cerveau face aux maladies neurodégénératives dites non génétiques.
Actuellement, les traitements sont très coûteux et n’agissent ni en termes de prévention ni en termes de guérison. Ils permettent seulement d’atténuer les symptômes et de limiter l’apparition de dégâts qui sont malheureusement irréversibles. Les chercheurs estiment que ce remède potentiellement révolutionnaire cible les causes profondes des maladies citées. Les CACQD pourraient éliminer les radicaux libres (des molécules nocives) et empêcher l’accumulation de protéines amyloïdes qui causent la formation de plaques ou de fibrilles dans le cerveau. Pour les auteurs de l’étude, le traitement préventif dont il est ici question pourrait permettre d’éviter que ce type de maladie n’atteigne le stade clinique.
Enfin, le succès d’un tel remède donnerait l’occasion de réduire les déchets de marc de café, une action bénéfique sur le plan environnemental. Cette solution s’ajouterait ainsi à d’autres bien connues comme le compostage à des fins d’utilisation agricole sous forme d’engrais.