Tomates, radis ou quinoa : ces cultures qui pourraient un jour pousser sur Mars

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Crédits : Seul sur Mars

De récentes cultures poussées dans des sols martien et lunaire simulés suggèrent que nous pourrions un jour consommer ces denrées dans l’espace. En revanche, nous allons devoir nous passer d’épinards (pour le moment).

Si l’on met de côté tous les défis techniques encore non résolus inhérents à un établissement humain sur la Lune ou sur Mars, la question de la nourriture se pose. Pour la Lune, nous pourrions faire des navettes, au début, pour amener des aliments depuis la Terre. Mais à terme, il va falloir être autonome. Concernant la planète Mars – beaucoup plus loin – nous allons devoir nous débrouiller « seuls » dès le départ. Il est donc important de pouvoir anticiper ces futures cultures.

Pois, quinoa et tomates

Pour ce faire, les chercheurs de la NASA reproduisent en laboratoire des échantillons de sols martiens et lunaires. Ils intègrent ensuite de la matière organique, et analysent la réponse de plusieurs cultures. De récentes expériences ont alors montré que le cresson, la roquette, la tomate, le radis, le seigle, le quinoa, la ciboulette, les pois et les poireaux pouvaient effectivement pousser dans ces « terres » simulées. En revanche, les épinards ne semblent pas apprécier.

« Nous avons été ravis de constater que les premières tomates jamais cultivées dans des sols simulés avaient viré au rouge, s’est enthousiasmé l’écologiste Wieger Wamelink, de l’Université de Wageningen & Research aux Pays-Bas. Une étape vers un écosystème agricole durable vient d’être franchie ».

Les chercheurs notent par ailleurs que ces cultures semblent apprécier davantage les terres martiennes, par rapport à la Lune. Ils ont également réussi à récupérer suffisamment de graines de radis, de cresson et de seigle pour entamer une seconde culture.

Il reste encore beaucoup de recherches à faire dans le domaine. Rien ne certifie que ces cultures pourraient répondre de la même manière in situ, où les conditions seront sans doute beaucoup plus sévères. Mais c’est un nouveau pas positif.

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La planète Mars. Crédits : Pixabay

D’autres processus de production alimentaire

Rappelons également que les différentes expériences de culture hydroponique ont également présenté des résultats positifs. L’année dernière en Antarctique, des chercheurs allemands ont par exemple réussi à récolter plus de 250 kilos de légumes sur seulement 12,5 mètres carrés en un peu plus de 9 mois grâce à cette méthode. Une expérience à bord de l’ISS (Veggie Plant Growth System) permet également aux astronautes de récolter régulièrement de la laitue depuis trois ans.

Plus récemment, la start-up Aleph Farms a de son côté pour la première fois réussi à cultiver de la viande à partir de cellules animales dans des conditions de microgravité, dans la Station spatiale internationale. Les chercheurs promettent ainsi d’intégrer du bœuf ou du poulet dans les menus des futurs explorateurs de l’espace.

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