Décidément, la NASA ne s’en sort pas avec sa fusée SLS

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Crédits : John Raoux

Le dernier test de répétition générale humide de l’énorme fusée SLS de la NASA a de nouveau été interrompu prématurément, cette fois à cause d’une fuite d’hydrogène. Les équipes examinent les données pour tenter de régler le problème. Ils envisageront ensuite un nouveau test. La quatrième tentative sera-t-elle la bonne ?

Le programme Artemis doit marquer la prochaine ère de l’exploration humaine. En collaboration avec des partenaires commerciaux et internationaux, la NASA établira une présence durable sur la Lune pour se préparer aux missions vers Mars. La mission Artemis 1, prévue cette année, est la première étape de ce grand projet. Son objectif est d’envoyer une capsule Orion faire deux fois le tour de la Lune avant de revenir sur Terre.

En attendant de pouvoir lancer cette mission, les ingénieurs de la NASA doivent opérer un test de répétition générale humide. Au cours de ce test final de prélancement, les propulseurs de l’énorme SLS doivent être remplis d’hydrogène liquide et d’oxygène liquide. Différents scénarios de compte à rebours en préparation du décollage sont également opérés. Pendant ce temps, tout est contrôlé, mesuré et vérifié de manière à ce que tout se déroule comme prévu le Jour J.

Problème : rien ne se passe comme prévu.

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Le Soleil se lève sur Cap Canavéral, illuminant la fusée SLS. Crédits : NASA

Trois tentatives avortées

Le 3 avril dernier, la NASA avait en effet déjà tenté d’alimenter son lanceur une première fois. Les ingénieurs ont finalement dû stopper le test avant le début du chargement en raison d’un problème de pressurisation sur le lanceur mobile qui maintient les gaz dangereux hors des zones confinées où travaillent les techniciens.

Le lendemain, une soupape de ventilation s’était ensuite coincée en haut de la structure mobile du lanceur (qui soutient la fusée à la verticale sur la rampe de lancement), forçant la NASA à avorter son deuxième test après le début du ravitaillement en carburant. Les propulseurs de la fusée, qui contenaient environ la moitié de l’hydrogène et de l’oxygène liquides, avaient ensuite été vidés par les équipes au sol.

Ce jeudi, les ingénieurs ont fait une troisième tentative. Là encore, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Les équipes ont en effet avorté le test après avoir observé une fuite d’hydrogène liquide (LH2) sur la structure située à la base du lanceur mobile qui se connecte à l’étage central de la fusée. Selon l’agence, la fuite a été découverte au moment où le réservoir d’oxygène liquide était rempli à environ 49 %, tandis que le réservoir d’hydrogène liquide était chargé à environ 5 % de sa capacité.

Depuis, les réservoirs ont été drainés. Les équipes examinent actuellement les données pour établir un plan d’action visant à remédier à cette fuite d’hydrogène, après quoi une nouvelle tentative devrait être programmée.

Et ce n’est que le début.