Il y a peu, des chercheurs norvégiens ont mis au point un nouveau test qui a pour objectif d’évaluer les risques de burn-out. Or, ce test est déjà en ligne et pourrait s’avérer utile dans un contexte d’explosion des cas.
Un point sur le burn-out
Le syndrome d’épuisement professionnel (ou burn-out) combine à la fois une fatigue importante et un profond sentiment d’échec et d’incompétence. Il apparaît suite à un stress professionnel chronique résultant très souvent d’une surcharge de travail. L’individu qui ne parvient pas à faire face à la situation voit alors s’écrouler son énergie, sa motivation ainsi que l’estime de sa propre personne.
En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement intégré le burn-out dans sa Classification internationale des maladies. Toutefois, il est ici question d’un terme relatif à une maladie professionnelle qui ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie.
En France, l’association Vaincre le Burn-out affirmait en 2022 qu’environ 2,5 millions de salariés en souffraient et près de 5,8 millions de salariés étaient en arrêt de travail pour un burn-out combiné avec une dépression aggravée par le travail. L’association soulignait également une augmentation de 515 % des cas de burn-out et de dépression.
Un outil d’évaluation des risques
Et s’il était possible de détecter plus facilement les personnes les plus exposées au risque de burn-out ? Une équipe du département de psychologie de l’Université de sciences et de technologie à Trondheim (Norvège) a justement dévoilé son projet dans le Scandinavian Journal of Psychology en décembre 2023. Les auteurs expliquent avoir mis au point un questionnaire pour évaluer l’état mental et physique d’une personne au travail. Ce test est d’ailleurs déjà en ligne et porte le nom de Burnout Assessment Tool.
Il faut savoir qu’il existe deux versions du questionnaire. Le premier concerne les personnes qui ont déjà été touchées par un burn-out et le second pour celles qui désirent faire un premier point. Les questions sont classées dans différentes catégories : épuisement, déficience émotionnelle, déficience cognitive, distance mentale, et plaintes psychosomatiques et physiques. À la fin, les individus obtiennent un score permettant d’évaluer le potentiel burn-out.
Soulignons également que l’outil ne permet pas de diagnostiquer les personnes. En revanche, il est possible d’évaluer leurs risques de souffrir du syndrome d’épuisement professionnel. Par ailleurs, le questionnaire vient combler un manque en termes de prévention et de dépistage du burn-out. Enfin, l’outil pourrait intéresser les employeurs, car la présence de ce trouble dans une société peut avoir des conséquences sur le long terme.