Des tests ADN vont tenter de lever le voile sur le mystère du monstre du Loch Ness

Ce mythe perdurant depuis presque un siècle pourrait prendre fin grâce aux travaux d’un scientifique néo-zélandais qui estime pouvoir enfin y apporter une réponse concrète. Pour ce faire, l’expert souhaite utiliser la génétique !

Le monstre du Loch Ness (également surnommé Nessy par l’industrie du tourisme) est un genre de serpent de mer légendaire dont on suppose qu’il a vécu dans un lac d’eau douce écossais d’où ce dernier tire son nom. Cette créature est même devenue emblématique de la cryptozoologie, un champ de recherche farfelu concernant les animaux dont l’existence ne peut pas être réellement prouvée.

Cette légende a passionné de nombreuses personnes, dont Neil Gemmell, un scientifique de l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande). Ce dernier propose de mettre fin au mythe en certifiant par la génétique la présence ou non du fameux monstre en analysant l’ADN du Loch Ness.

Illustration artistique / iStock

« Nous utilisons l’ADN environnemental pour contrôler la biodiversité marine. Dans quelques litres d’eau, nous pouvons détecter des milliers d’espèces », indique le chercheur. S’il existe une telle créature dans ce lac, celle-ci perd forcément des cellules en évoluant dans son milieu et c’est justement le but du scientifique : retrouver ces fameuses cellules.

« La nouvelle technologie génomique est suffisamment fine pour effectuer ces relevés et nous pourrons utiliser des comparaisons avec les bases de données qui recouvrent la majorité des êtres vivants déjà connus »,
poursuit-il.

Alors que de nombreux articles, témoignages et photographies (vraies ou fausses) ont depuis des décennies attisé les suppositions les plus folles, ces recherches pourraient enfin mettre tout le monde d’accord. En 2016 pourtant, de nombreux témoignages d’observation jugés sérieux ont été recueillis par l’organisation officielle Loch Ness Monster Sightings Register. Au nombre de huit, ces témoignages représentent tout de même le total le plus important depuis l’année 1997 !

Enfin, ce ne sera pas la première fois que la génétique s’attelle à lever le voile sur une légende. En effet, en 2014, le chercheur Bryan Sykes de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et une équipe du musée de zoologie de Lausanne (Suisse) ont entériné celui concernant le yéti, un supposé grand singe vivant dans les Montagnes rocheuses et dans l’Himalaya. Les chercheurs avaient décidé d’analyser une trentaine d’échantillons de poils récupérés par des chasseurs de yéti et les résultats ont confirmé leur appartenance à des espèces bien connues telles que la vache ou encore l’ours.

Sources : Ouest FranceClubic