TESS : le chasseur d’exoplanètes de la NASA termine sa mission principale

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Crédits : MIT

Le satellite TESS, digne successeur du télescope Kepler, vient de clôturer sa mission principale de deux ans avec plusieurs découvertes significatives à son actif. L’instrument entame désormais une mission prolongée deux années supplémentaires, avec à la clé de nombreuses exoplanètes supplémentaires dans notre carnet d’adresses.

Mis en orbite au mois d’avril 2018, TESS (abréviation de Transiting Exoplanet Survey Satellite), avait la lourde charge de succéder au télescope Kepler. Et pour cause, ce dernier est à l’origine des deux tiers des découvertes de plus de 4 200 exoplanètes faites à ce jour.

Et ce n’est pas fini. Si Kepler est officiellement à la retraite depuis le mois d’octobre 2018, les données qu’il a recueilli font encore l’objet d’analyses. Ainsi, des centaines d’autres mondes pourraient potentiellement être encore découverts grâce à lui.

Malgré la pression, TESS s’en est plus que bien sorti. Au terme de sa mission principale de deux ans, clôturée le 4 juillet dernier, le satellite avait en effet déjà découvert 66 planètes. Parmi elles figure TOI 700 d, de taille comparable à la Terre, qui orbite dans la zone habitable de son étoile à 100 années-lumière. En outre, près de 2 100 candidates potentielles doivent encore examinées.

Technique de chasse

Pour mener à bien sa mission, TESS utilise la méthode du transit, qui consiste à déceler de faibles et régulières baisses de luminosité stellaire. Ces dernières témoignent en effet généralement de passages répétés de planètes entre l’observateur (TESS) et l’étoile hôte.

Au cours de ces deux premières années, le télescope s’est concentré sur l’analyse de 200 000 étoiles proches. Pour ce faire, il s’est appuyé sur quatre caméras lui permettant d’étudier des secteurs du ciel de 24 par 96 degrés pendant environ un mois à la fois. À titre de référence, votre poing serré tenu à bout de bras couvre environ 10 degrés de ciel.

TESS a passé la première année de sa mission principale à scruter des secteurs dans le ciel sud, puis est passée au ciel nord au cours de sa seconde année. Jusqu’à présent, il a réussi à couvrir environ 75% du ciel nocturne. Mais son travail n’est pas terminé.

Le satellite vient en effet d’entamer sa mission prolongée, qui se poursuivra jusqu’en septembre 2022. Encore une fois, il doit se concentrer sur le ciel du sud pendant les 12 premiers mois avant de se déplacer vers le nord.

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Vue d’artiste de la planète TOI 700 d, découverte par TESS en janvier 2020. Crédits : NASA

Une mission bonus

Le budget de la mission principale de TESS a été plafonné à 200 millions de dollars, auxquels se sont ajoutés les frais de lancement, estimés à 87 millions de dollars supplémentaires.

Cette mission dite « prolongée » doit être considérée comme un bonus, dans la mesure où elle ne sera pas très gourmande en financements. Par exemple, les opérations de mission prolongée de la sonde New Horizons, qui ont débuté en 2017, ont coûté moins de 15 millions de dollars par an, tandis que sa mission principale en avait coûté plus de 780 millions.

Au cours de ces deux années supplémentaires, TESS profitera également de quelques améliorations de ses instruments. Par exemple, ses caméras capturent désormais une image complète toutes les 10 minutes, soit trois fois plus vite que lors de la mission principale. Autrement dit, le télescope sera en mesure de scanner le ciel plus rapidement qu’auparavant, ce qui devrait maximiser le nombre de découvertes à venir.