Dans un tweet récent, le dirigeant de Tesla a affirmé pouvoir produire une automobile dont l’autonomie est d’environ mille kilomètres. En revanche, ce n’est pas dans ses plans. Selon lui, personne n’a réellement besoin d’un tel véhicule, d’autant qu’une telle capacité aurait son lot d’inconvénients.
Une meilleure autonomie pour la Lucid Air
La société Tesla fait régulièrement parler d’elle, le plus souvent en ce qui concerne son nouveau pick-up à venir (le Cybertruck) ou encore son Autopilot, son système avancé d’aide à la conduite. Le 2 mars 2022, Elon Musk a effectué une sortie remarquée sur le réseau social Twitter à propos de l’autonomie des véhicules électriques (voir ci-après). Le dirigeant de Tesla a répondu au tweet d’un internaute évoquant son concurrent, Lucid Motor, qui sera la première société à proposer un véhicule électrique dont l’autonomie dépassera les cinq cents miles.
We could’ve made a 600 mile Model S 12 months ago, but that would’ve made the product worse imo, as 99.9% of time you’d be carrying unneeded battery mass, which makes acceleration, handling & efficiency worse. Even our 400+ mile range car is more than almost anyone will use.
— Elon Musk (@elonmusk) March 2, 2022
En effet, la nouvelle Lucid Air bénéficiera d’une autonomie de 520 miles, soit près de 840 km. À titre de comparaison, la Tesla Model S permet de parcourir 405 miles en une seule charge, soit environ 650 km. Ces données montrent donc que la Lucid Air a une autonomie nettement supérieure à celle de la Model S. Toutefois, Elon Musk a répondu qu’il y a un an, Tesla aurait pu produire une voiture ayant une capacité de 600 miles (environ 965 km). Néanmoins, il estime que cela n’aurait pas été très avantageux, au contraire.
Un besoin quasi inexistant
Rappelons que le fait d’augmenter l’autonomie des voitures électriques va de pair avec l’installation d’une batterie plus imposante. Elon Musk a tout simplement expliqué que dans le cas d’un véhicule capable de parcourir mille kilomètres en une seule charge, le poids supplémentaire de la batterie représente un obstacle. Selon lui, cela impacterait la maniabilité du véhicule, mais également, son accélération et son efficacité. Il a aussi souligné que les besoins des utilisateurs en termes d’autonomie se situent autour de quatre cents miles et que très peu de clients ont exprimé un besoin plus important.

Cela dit, Tesla continue de travailler sur des technologies et autres solutions dans le but d’améliorer les performances de ses véhicules. Par exemple, la marque propose déjà des batteries structurelles depuis l’apparition de la Model Y, une technologie se destinant à devenir un standard chez Tesla. Rappelons que les batteries structurelles sont des systèmes de stockage d’énergie électrochimique possédant une intégrité mécanique et contribuant notamment à réduire le poids.
Évoquons également les cellules 4680, au cœur de promesses intéressantes en termes de densité énergétique. Ces cellules devraient aussi permettre une recharge plus rapide ainsi qu’une réduction des coûts de production. Enfin, Tesla travaille activement sur son réseau Supercharger, principalement sur l’augmentation des points de recharge. Ces arguments vont donc dans le sens de l’inutilité de produire des véhicules ayant une très grande autonomie, en tout cas pour l’instant.