L’actuelle pandémie et les diverses mesures prises par le gouvernement pèsent lourdement sur les esprits. Dans les années 1980 et 1990, plusieurs études se sont intéressées aux bienfaits que peut procurer la tenue d’un journal intime. S’agit-il d’une solution pour tenir en attendant que la crise sanitaire se termine ?
Un journal intime pour tenir bon ?
En France, les deux épisodes de confinement en lien avec la pandémie de Covid-19 ont généré de l’anxiété et du stress chez les individus. Il se pourrait même que le confinement soit un ennemi de la mémoire, en raison d’un cadre spatial constamment identique. Toutefois, les autres mesures telles que le couvre-feu, le port du masque, la distanciation sociale et évidemment la fermeture de nombreux commerces et lieux de culture ont instauré un climat morose dans le pays, touché par une crise devenue économique. Ceci semble également avoir un impact sur la solidité des couples, car il y a de plus en plus de demandes de divorce.
Et si la solution pour tenir bon jusqu’à la fin de la pandémie était que chacun tienne un journal intime ? James Pennebaker, psychologue et professeur à l’Université du Texas (États-Unis) a mené plusieurs recherches sur les bienfaits du journal intime, des travaux publiés en 1988 et en 1994.
Des bienfaits à différents niveaux
Tenir un journal intime consiste à coucher régulièrement sur le papier ses pensées et sentiments. Il s’agit de se souvenir de sa propre histoire, mais également d’accéder à un certain bien-être et à une meilleure santé mentale, comme dans le cadre d’une thérapie. Mieux comprendre nos peurs, nos intérêts et envies ainsi que le sens des événements permettrait de passer à autre chose plus rapidement. Sur le papier, ce moyen semble idéal en temps de pandémie. Pour James Pennebaker, tenir un journal intime donne la possibilité de mieux dormir la nuit et d’améliorer nos relations sociales. Ses travaux ont d’ailleurs permis d’affirmer que cette activité permet d’être moins impacté par la fatigue, mais aussi certains maux tels que le rhume. De plus, dans le cas des personnes ayant perdu leur emploi, le journal intime donnerait la force d’en retrouver un autre plus rapidement.
Comment débuter un tel journal ? Tout d’abord, il incombe de faire le choix de la forme du journal intime. Il est possible de tenir une sorte de journal de bord décrivant simplement le quotidien ou encore, d’une forme moins organisée, dans laquelle il est question de certains sentiments et ressentis face aux événements. Par la suite, il s’agit de choisir la fréquence de rédaction, à savoir une fois par jour, par semaine ou par mois. Peu importe ce choix, il apparaît important d’installer une routine. D’ailleurs, il incombe de noter la date au-dessus de chaque écrit. D’autres choix personnels concernent également le moyen d’écriture (stylo ou clavier). Dans tous les cas, le plus important est de placer des mots sur ses propres expériences, et ce à une fréquence constante.