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Quand le télétravail fait chuter les émissions de gaz à effet de serre

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Crédits : Santypan / iStock

Une étude américaine a tenté de répondre à la question suivante : quel est l’impact du télétravail sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Selon les chercheurs, les résultats sont très encourageants, mais doivent être nuancés.

54 % d’émissions en moins pour les télétravailleurs

Ces dernières années, le télétravail a beaucoup fait parler de lui puisque de nombreuses personnes l’ont pratiqué durant la pandémie de Covid. Cette manière de travailler à distance, à domicile ou dans un café par exemple, est notamment souvent associée à des douleurs musculaires. Toutefois, le télétravail serait plutôt bon pour la planète, selon une étude publiée dans la revue PNAS le 18 septembre 2023.

Les ingénieurs de l’Université de Cornell (États-Unis) qui sont à l’origine de ces travaux se sont à la fois intéressés aux salariés exclusivement en télétravail, à ceux travaillant intégralement au bureau  et à ceux ayant adopté une organisation dite « hybride ». Par organisation hybride, il faut comprendre deux à quatre jours par semaine de présence en entreprise et le reste en télétravail.

L’étude révèle la présence d’une chute des émissions de GES à hauteur de 54 % concernant les télétravailleurs par rapport à ceux présents tous les jours dans leur entreprise. Cette baisse est de 29 % chez les salariés concernés par une organisation hybride.

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Crédits : Kateryna Onyshchuk / iStock

Un examen à approfondir

Malgré ces résultats intéressants, les auteurs de l’étude ont tenu à nuancer leur propos. En effet, si le travail à distance montre un potentiel de réduction de l’empreinte carbone, le prochain objectif sera d’évaluer à quel point cette méthode de travail est positive. Il reste donc à effectuer un examen des modes de déplacement, de la possession d’un véhicule ou encore de la consommation d’énergie des bâtiments.

Les chercheurs rappellent que certains logements ne font pas l’objet d’une optimisation en matière d’économies d’énergie comme c’est souvent le cas au sein des bureaux. Par exemple, une imprimante domestique consommerait davantage d’énergie qu’une imprimante dans une entreprise. Dans le cas des salariés concernés par une organisation hybride, certains d’entre eux ont déménagé vers des zones rurales, ce qui signifie que leur distance de déplacement s’est allongée et que leur empreinte carbone a donc augmenté.

Enfin, certains experts estiment que le télétravail devrait s’imposer encore davantage dans le futur. Ils pensent qu’à terme tout le monde travaillera à distance à l’exception des personnes pour qui ce moyen reste techniquement impossible, comme les travailleurs en usine, en commerce de détail et dans tout autre lieu accueillant du public.