télescope Roman
Des techniciens ont récemment intégré la charge utile – télescope, support d'instruments et deux instruments – du télescope spatial Nancy Grace Roman de la NASA dans la grande salle blanche du Goddard Space Flight Center de l'agence à Greenbelt, dans le Maryland. NASA/Chris Gunn

Le télescope et les instruments du Roman sont enfin réunis

Prévu pour un lancement en 2027, le projet du télescope spatial Nancy Grace Roman franchit une étape cruciale. La NASA a récemment annoncé que l’assemblage du télescope et de ses instruments était désormais terminé. Cette avancée majeure rapproche un peu plus l’astronomie de demain en promettant des découvertes fascinantes sur l’Univers. 

Des instruments pour explorer les mystères de l’Univers

Le télescope spatial Nancy Grace Roman, dont le lancement est prévu pour 2027, se distingue de ses prédécesseurs, tel que le télescope Hubble, par son champ de vision considérablement plus large, ce qui lui permet d’observer une plus grande portion de l’espace avec une résolution exceptionnelle.

Ce système offrira ainsi une vue d’ensemble sur des structures cosmiques vastes, comme des galaxies entières ou même des amas galactiques, tout en permettant d’étudier des phénomènes tels que les lentilles gravitationnelles, qui déforment la lumière et offrent ainsi une vue agrandie d’objets lointains. De cette manière, les chercheurs espèrent lever le voile sur des phénomènes mystérieux tels que l’énergie noire, cette force encore énigmatique responsable de l’accélération de l’expansion de l’Univers.

Parmi les instruments embarqués à bord, l’un des plus novateurs est le coronographe, conçu pour bloquer la lumière des étoiles brillantes et ainsi révéler des exoplanètes jusqu’ici invisibles en orbite autour de ces astres. Ce dispositif permettra d’explorer un domaine de recherche en pleine expansion, celui de la détection et de l’étude des exoplanètes et pourrait même aider à découvrir des mondes potentiellement habitables.

Nancy Grace Roman spacex
Une illustration haute résolution du télescope spatial Nancy Grace Roman sur un fond étoilé.
Crédits : Centre de vol spatial Goddard de la NASA

Une avancée importante

Le projet a franchi une étape décisive cette semaine avec l’achèvement de l’assemblage du télescope et de ses instruments. Cette réalisation marque un tournant dans la préparation de cette mission ambitieuse, une étape clé avant son départ pour l’espace.

Naturellement, il reste encore du travail. L’assemblage du télescope et de ses instruments étant désormais complet, le projet entre maintenant dans sa phase finale de préparation où de nombreux tests doivent encore être réalisés pour s’assurer que le télescope soit pleinement opérationnel lors du lancement. Ces tests, qui imitent les conditions rigoureuses d’un vol spatial, incluent des simulations de température extrême, des vibrations liées au lancement ainsi que des radiations électromagnétiques auxquelles le télescope sera exposé. Un aspect crucial de cette phase de tests est la vérification de la robustesse des équipements de communication afin de garantir que le télescope pourra transmettre ses données sans aucune interférence même dans un environnement spatial complexe.

En outre, l’équipe d’ingénieurs s’assurera que les instruments optiques conservent leurs performances sous des conditions de températures fluctuantes, ce qui est essentiel pour des mesures précises. Ce processus de validation sera rigoureux et pourra durer plusieurs mois avec pour objectif de garantir que chaque composant du télescope fonctionne à la perfection.

Une fois ces tests terminés, les dernières étapes incluront l’installation de la couverture de l’ouverture du télescope et de ses panneaux solaires qui fourniront l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Ces étapes finaliseront la structure du télescope avant qu’il ne soit intégré définitivement au vaisseau spatial. Enfin, l’équipe se concentrera sur les derniers ajustements et vérifications.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.