Télémédecine basée sur l’IA : les médecins virtuels vont-ils remplacer ceux humains ?

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L’IA ou Intelligence Artificielle est en train de révolutionner le monde (notamment celui de l’emploi) dans une multitude secteurs d’activités. Sans surprise, la médecine n’échappe pas à cette tendance qui semble inarrêtable, bien au contraire. Il s’agit en réalité d’un des secteurs dans lequel les attentes sont les plus importantes en la matière, notamment concernant le futur des consultations. Alors, demain les médecins virtuels vont-ils remplacer ceux humains ? C’est ce que nous allons essayer de voir sans plus attendre !

Télémédecine et IA : de quoi s’agit-il ?

L’IA (Intelligence Artificielle)

L’Intelligence artificielle désigne quant à elle des systèmes informatiques, des programmes et autres algorithmes capables de simuler certains aspects de l’intelligence humaine. Si le concept existe depuis plusieurs décennies, c’est au cours des dernières années que les avancées de l’IA ont été les plus spectaculaires. Cette dernière est désormais capable de dialoguer avec des humains (chat GPT) ou de résoudre des problèmes complexes que l’on croyait jusqu’alors réservés à l’intelligence humaine. Parmi les derniers exemples en date, un robot chinois a réussi haut la main un concours de médecine en août 2017 et c’est loin d’être le seul exemple.

La télémédecine

La télémédecine est un terme qui désigne l’ensemble des méthodes permettant d’effectuer un quelconque acte médical à distance. Il peut notamment s’agir de consultations vidéos, audios, ou par texte, ainsi que de délivrance d’ordonnances électroniques en ligne, on parle alors de téléconsultation. De nombreuses plateformes proposent désormais ce type de services à des millions de patients, c’est notamment le cas de Quare, Docline et Enovacom. Certaines plateformes comme DoktorABC fournissent également une grande quantité d’informations médicales, notamment concernant les éventuels effets secondaires, les avis des patients, les recommandations des médecins, les posologies recommandées, etc.

Toutefois, les progrès techniques permettent à présent d’aller plus loin grâce notamment à l’aide d’objets connectés pour suivre en continu les fonctions vitales d’un patient (rythme cardiaque, glycémie, tension artérielle, etc). Enfin, la forme la plus avancée de télémédecine à ce jour est probablement la téléchirurgie permettant à des patients de subir une intervention chirurgicale à distance.

Vers la fin de la médecine que l’on connaît ?

Les applications de l’IA dans le secteur de la médecine sont déjà impressionnantes et semblent n’en être qu’à leurs débuts. Il est par exemple possible d’utiliser l’IA afin d’anticiper certains diagnostics grâce au traitement et au croisement de données d’un patient ou bien encore dans la médecine de précision, l’aide à la chirurgie ou bien encore pour assurer la pharmacovigilance. Toutefois, malgré un avenir prometteur et de belles perspectives, il convient de nuancer le probable futur rôle de l’IA au sein de la médecine. En effet, au-delà des éventuelles limites techniques, l’IA est déjà soumise et le sera sans doute dans le futur à des limites d’ordre éthique. L’IA a pour vocation d’aider le médecin humain à prendre une décision plus rapide et éclairée. Toutefois, la décision finale concernant un diagnostic, une intervention médicale ou une prescription revient systématiquement au médecin. L’IA ne peut également pas remplacer le rôle social et humain d’un médecin. Il ne faut pas oublier cet aspect essentiel du médecin traitant qui connaît et suit le patient parfois depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Ce dernier a pu tisser un lien privilégié, un dialogue et donc une connaissance du patient qui comptent au moment d’établir un diagnostic ou de simplement donner un conseil. L’un des autres bémols concernant l’IA à ce jour concerne la place du doute. Car si une décision rapide est bienvenue en médecine, parfois, c’est en réalité l’inverse qui est attendu, avec une importante place à laisser au doute et à la réflexion. Or à ce jour, l’IA est incapable de prendre ce type de recul, ne raisonnant que de façon binaire. Enfin, aux limites techniques et éthiques s’ajoutent celles légales, car il est également très difficile de prédire quelle sera la législation encadrant, voire limitant l’IA dans le cadre de la médecine dans le futur.

Comme nous venons de le voir, l’IA a sans doute de beaux jours devant elle, notamment appliquée à un usage médical. Il n’est à ce stade pas question de voir l’IA remplacer les médecins humains et il est peu probable que ce soit totalement le cas dans un futur proche. En revanche, ce qui est certain, c’est que l’IA va prendre de plus en plus de place aux côtés des médecins afin de les assister dans une multitude de tâches et de gagner un temps précieux. Une bonne nouvelle donc, à la fois pour les patients et pour les médecins !