À de nombreux endroits, les fonds marins contiennent des câbles par lesquels transitent la plupart des télécommunications, permettant une rapidité bien plus importante que les transmissions par satellite. Ces câbles sont également un enjeu géostratégique de premier plan, mais il est également intéressant de voir jusqu’où ceux-ci peuvent aller.
Il existe près de 300 de ces câbles, une véritable toile d’araignée ! Un point technique s’impose : ces câbles font généralement 8 cm de diamètre maximum (pour un poids de 10kg/m) et intègrent plusieurs fibres optiques fonctionnant par paires (une pour chaque sens de transmission). Leur débit est proche de 4 térabits (Tbit) par paire, soit 200 000 fois plus important que le débit d’une connexion ADSL classique. Les fibres sont contenues dans une gaine composée de matériaux métalliques et plastiques, ce qui permet au câble d’être étanche, solide, résistant, mais également flexible et conducteur d’électricité. Tous les 100 km, un répéteur est présent, son rôle est de répéter et réémettre le signal qui faiblit après une certaine distance.
Cette technologie permet à grand nombre d’êtres humains d’être connectés en haut débit de nos jours. Il faut savoir que les tout premiers essais de câble de télécommunications (analogiques) sous-marins ont été effectués en 1838 et que ces derniers étaient isolés au caoutchouc. Les premiers câbles du type que nous utilisons encore aujourd’hui, à savoir les câbles sous-marins numériques, sont apparus en 1988.
Ces câbles représentent un enjeu géostratégique, par exemple : les États-Unis et le Royaume-Uni peuvent lire au moins un quart des transmissions transatlantiques et sont en capacité de s’opposer à l’installation de câbles qu’ils ne seraient pas susceptibles de contrôler dans les océans atlantique et pacifique.
TeleGeography, une organisation spécialisée dans la recherche et l’analyse en matière de télécommunications internationales donne accès à une carte très riche montrant l’intégralité des câbles sous-marins présents dans le monde, leur nom, ainsi que les sociétés qui les exploitent. Voici quelques captures d’écran intéressantes :
Sources : TeleGeography Submarine Cable Map