Ce navire anglais du XVIe siècle fait l’objet d’une sollicitation auprès de scientifiques du monde entier par des chercheurs britanniques, qui désirent reconstituer des squelettes issus de l’épave récupérée il y a presque 35 ans.
La Mary Rose faisait partie du programme naval du roi Henri VIII d’Angleterre (1491-1547). Ce navire a servi pendant 33 ans lors de guerres navales entre l’Angleterre et la France (également contre l’Écosse), et livra sa dernière bataille en 1545, année de son naufrage dans le Solent, le bras de mer séparant l’île de Wight de l’Angleterre, au niveau de la ville de Portsmouth. L’épave a été découverte presque quatre siècles plus tard, en 1971, puis a fait l’objet d’une expédition en 1982.
Aujourd’hui, le navire est exposé à la base navale de Portsmouth, et fait naturellement office de navire-musée. Lors du sauvetage de la Mary Rose, pas moins de 10.000 ossements avaient été retrouvés, mais seulement 92 squelettes ont été reconstitués jusqu’à aujourd’hui, à savoir que près de 500 hommes avaient trouvé la mort à l’époque lors du naufrage.
Les universités de Swansea et d’Oxford (Royaume-Uni) pilotent, avec la collaboration du Mary Rose Trust (qui gère le navire-musée), un projet de reconstitution des restes humains retrouvés dans l’épave, par le biais de la photogrammétrie, une technologie innovante de traitement d’images. Les chercheurs ont mis un catalogue en ligne à disposition des chercheurs du monde entier.
« La mise en ligne de ces ressources va permettre à des scientifiques du monde entier de prendre part au projet en étudiant les reconstructions 3D » explique Catherine Fletcher, enseignante à l’Université de Swansea, sur le site Web du projet.
L’intégralité des reconstructions 3D devrait apparaitre dans ce catalogue destiné à la recherche, tandis qu’un échantillon de ces travaux est tout de même accessible au grand public. Bien que peu d’informations sont disponibles sur l’identité des personnes ayant servi à bord de ce navire, les chercheurs ont identifié un cuisinier, un charpentier, ainsi que des officiers et des archers, ils planchent toujours sur la reconstitution de membres plus importants de l’équipage, comme le capitaine.
Voici une petite visite du navire-musée :
Sources : Sciences et Avenir – Le Figaro