Si les recherches scientifiques étudiant l’impact des radiations sur le corps humain sont assez nombreuses, rares sont celles qui s’intéressent aux effets de la radioactivité sur la faune et la flore. Une nouvelle étude révèle l’impact de la contamination radioactive sur les oiseaux de Tchernobyl, notamment les mésanges et les moucherolles.
Une catastrophe nucléaire qui n’a pas fait que des victimes humaines
La catastrophe de nucléaire de Tchernobyl n’a pas touché uniquement des humains. La faune et la flore a elle aussi été frappée de plein fouet par les radiations.
Contrairement aux 200 000 personnes évacuées, de nombreux animaux sont restés dans la zone d’exclusion, évaluée à 300 00 hectares autour de la centrale. Malgré la résilience de nombreuses espèces, certains individus se sont vus plus touchés que d’autres. Une nouvelle étude révèle l’impact des radiations sur les oiseaux des environs, notamment la mésange et le moucherolle.
Des chercheurs nordiques révèlent l’impact des radiations sur deux espèces d’oiseaux de Tchernobyl
Une équipe de scientifiques finlandais a récemment étudié deux espèces d’oiseaux évoluant dans l’ancien site nucléaire de Tchernobyl : la mésange charbonnière et le moucherolle pie.
Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont disséminé des nichoirs à l’intérieur de la zone d’exclusion de sorte à analyser la composition des matières fécales des animaux, et, par extension, leur régime alimentaire et l’état de leurs intestins. Les scientifiques avaient émis l’hypothèse que, privés d’une certaine biodiversité, les oiseaux n’auraient d’autre choix que de changer leur comportement alimentaire ou reproductif.
À leur plus grand étonnement, les chercheurs ont découvert que les oisillons évoluant dans les zones les plus contaminées par les radiations ont accès à une plus grande variété d’insectes. En revanche, le microbiome intestinal des oiseaux semblerait s’être modifié avec les radiations, n’affectant pas la variétés des bactéries mais influençant plutôt leur proportion.
Quant au comportement reproductif des deux espèces de passereaux, les chercheurs n’ont pas observé de différence notoire.
Un cerveau plus petit
Malgré le peu d’études disponibles sur le comportement des oiseaux de Tchernobyl, certaines recherches internationales ont montré l’impact des radiations sur le cerveau de ces animaux, révélant que celui-ci était 5% plus petit que celui des autres oiseaux, tout comme leurs capacités cognitives.
Selon l’un des scientifiques en charge de l’étude, la contamination radioactive entraînerait des conséquences sur la faune et la flore encore mal comprises aujourd’hui, du fait du manque de données :
Étudier les effets de la contamination radioactive est crucial si l’humanité souhaite renforcer le secteur du nucléaire.