Tchaïkovski, Bach et Mozart chassent des dealers à Montrouge

Crédits : Mozart / Wikimedia Commons

Entre « les Noces de Figaro » de Mozart, « Casse-noisettes » de Tchaïkovski et l’intégrale des Valses de Strauss, les dealers de Montrouge n’ont aucun répit. L’initiative vient d’un père de famille vivant dans les Hauts-de-Seine, dérangé par les bruits des jeunes s’étant installés à l’entrée de sa résidence.

Ne supportant plus les musiques de rap couvrant jusqu’au son de sa voix lorsqu’il bordait ses filles et leur lisait des comptines, un père de famille a décidé ne pas se laisser faire. « Au début, quelques jeunes arrivaient en fin d’après-midi et squattaient jusqu’à 23 heures environ. Ils restaient là à boire, fumer et discuter » témoigne-t-il au journal Le Parisien, mais les jeunes ont commencés à rester plus tardivement dans la nuit et des résidents de l’immeuble affirment avoir vu des échanges de sachet (contenant probablement de la drogue). Pourquoi la police ne réagit-elle pas ? Quand les habitants de la résidence l’appelle, la police se déplace mais les jeunes déguerpissent en vitesse dès que des guetteurs les préviennent de l’arrivée des forces de l’ordre.

Le père de famille ne tient plus… Fin avril, il ouvre la fenêtre et continue à bercer (relativement) ses filles avec « la Souris verte ou Mon petit lapin, en hurlant. » Quelques jeunes l’entendent et quittent les lieux. Satisfait par le résultat, il sort une enceinte qu’il installe sur son balcon et lance de grands morceaux de musique classique. « Ils m’ont demandé pourquoi je faisais cela. Je leur ai répondu que leur bruit me gênait. » confie-t-il au Parisien. Ne supportant plus la musique, les dealers s’en vont… mais reviennent le jour d’après ! Le courageux père ressort l’enceinte et lance la fameuse « Ode à la joie » de Beethoven. Là, les jeunes ne sont pas décidés à se laisser faire et lui lance des cailloux. « Je ne céderai pas. Leur comportement est inacceptable. » dit-il au Parisien, « [mais] je ne sais pas si je vais pouvoir continuer, sans un effort collectif. Je leur fais face, seul, sur mon balcon. On ne sait jamais comment tout cela peut se terminer… »

Depuis, chaque soir, il répond aux jeunes par « la culture, […] un moyen paisible, pacifique ». Découvrez son témoignage dans ce reportage du Parisien :


Source : Le Parisien