Nouvel échouage massif de globicéphales en Tasmanie

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Crédits : NRE Tas

Plus de deux cents globicéphales se sont échoués sur la côte ouest de la Tasmanie ce mercredi 21 septembre. Il y a deux ans, jour pour jour, un autre groupe s’était également échoué à proximité de la même plage. Pour l’heure, les raisons de cet événement restent inconnues.

Le 21 septembre 2020, plusieurs dizaines de globicéphales avaient péri sur une plage de l’ouest de la Tasmanie. Cet échouage précédent impliquait environ 470 globicéphales à longues nageoires (Globicephala melas, une grande espèce de dauphin). Les équipes de sauvetage avaient pu relâcher environ 111 de ces animaux en eau profonde.

Cette année, l’histoire se répète avec pas moins de 230 mammifères échoués dans la région, sur la plage d’Ocean Beach. Selon Rob Deaville, le chef de projet du programme d’enquête sur les échouages ​​de cétacés (CSIP) de la Zoological Society of London, il ne s’agit probablement que d’une coïncidence. De nombreux facteurs peuvent en effet conduire des mammifères marins à s’échouer et historiquement, l’Australie est malheureusement le théâtre de nombreux événements de ce genre.

Seuls trente-deux de ces animaux retrouvés bloqués dans le port voisin de Macquarie, sur un plateau de sable, ont finalement pu regagner la mer. Tous les autres, environ deux cents globicéphales, sont déjà morts. L’analyse de plusieurs carcasses par le Département des ressources naturelles et de l’environnement de Tasmanie pourrait permettre d’en apprendre davantage sur les circonstances de cet événement.

Ocean Beach reste fermée au public le temps que l’équipe d’intervention examine les baleines décédées et prépare les carcasses pour leur élimination. Celles qui ne sont pas disséquées seront emmenées au large pour se déposer en eau profonde.

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Deux globicéphales. Crédits : Far Out Ocean Research Collective

Quelques pistes

Si les raisons de cet échouage sont encore indéterminées, les biologistes ont cependant quelques idées. Nous savons par exemple que les espèces les plus sociales sont celles qui s’échouent le plus souvent. Et les globicéphales, appelés aussi « baleines pilotes » parce qu’elles se suivent en ligne, sont connus pour former des liens sociaux très solides. Malheureusement, il arrive parfois qu’un membre du groupe malade ou blessé finisse par s’échouer, avant que les autres ne lui emboîtent le pas.

Nous savons également que l’écholocation des baleines et dauphins fonctionne moins bien en eaux peu profondes. En s’aventurant trop près du rivage (par exemple pour chasser), ces animaux peuvent alors se retrouver piégés en cas de marée descendante.

Enfin, les examens post-mortem pourraient également révéler si ces mammifères étaient malades, blessés ou exposés à une sorte de toxine avant de s’échouer.