Une tarentule bleue jusquâalors inconnue vient dâĂȘtre dĂ©couverte dans les forĂȘts de Guyana, en AmĂ©rique du Sud. Mais elles nâĂ©taient pas seules, quelques dizaines dâespĂšces inconnues ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couvertes lors dâune expĂ©dition dans le parc national de Kaieteur, dans la rĂ©gion de Potaro-Siparuni.
Il y a quelques semaines lors dâune randonnĂ©e nocturne en pleine forĂȘt tropicale, le long de la partie supĂ©rieure de la riviĂšre Potaro, en Guyana, lâherpĂ©tologiste Andrew Snyder soulevait une souche dâarbre pourrie. Il vit alors de nombreux trous. Il prit alors sa lampe torche et dans lâun de ces trous se rĂ©vĂ©la une tarentule visiblement non dĂ©crite. Elle Ă©tait bleue. Dâautres tarentules de la mĂȘme espĂšce occupaient les autres petits trous, laissant imaginer quâil pourrait sâagir dâune espĂšce sociale, ce qui est inhabituel chez les tarentules.
Mais cette sortie nâĂ©tait pas isolĂ©e. Une rĂ©cente Ă©tude menĂ©e dans le Parc national de Kaieteur (PNK) et de la zone supĂ©rieure du Potaro aura permis de dĂ©couvrir jusquâĂ 31 espĂšces nouvelles, ou potentiellement nouvelles pour la science, y compris des plantes, des poissons et des insectes. Celles-ci comprennent trois espĂšces vĂ©gĂ©tales, cinq espĂšces de libellules et demoiselles, 15 espĂšces de colĂ©optĂšres aquatiques, deux espĂšces de crustacĂ©s et six espĂšces de poissons. Cependant, le chercheur note que les identifications des espĂšces Ă©taient encore en cours de finalisation taxonomique au moment de la prĂ©paration du rapport.
Concernant la tarentule, elle nâest pas la premiĂšre Ă prĂ©senter une telle coloration. La tarentule de cobalt en lâAsie du Sud-Est a, tout comme la tarentule bleue de Singapour, des pattes bleues chatoyantes. En apartĂ©, en 2015, les chercheurs ont dĂ©couvert quâil existe finalement de multiples mygales Ă coloration bleue, qui ont toutes Ă©voluĂ© en utilisant diffĂ©rents mĂ©canismes. En revanche, les chercheurs ne comprennent pas encore la rĂ©elle fonction dâune telle coloration. Dâautres recherches devront donc ĂȘtre menĂ©es. Une premiĂšre analyse basĂ©e uniquement sur les photographies du chercheur suggĂšre que cette tarentule pourrait appartenir Ă la sous-famille des Ischnocolinae.
En attendant, le chercheur espĂšre que ces nouvelles dĂ©couvertes pourront aider Ă mettre en Ă©vidence lâimportance de la conservation des invertĂ©brĂ©s en Guyana. Lâextraction de lâor menace en effet de nombreuses espĂšces dans la rĂ©gion, non seulement en raison du dĂ©frichage, mais aussi en raison de la contamination de lâenvironnement par lâutilisation du mercure, utilisĂ© pour sĂ©parer lâor des autres mĂ©taux.
Le rapport de ces dĂ©couvertes peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ© sur le site web du WWF.
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