Une récente étude s’est appuyée sur plusieurs espèces de requins modernes pour préciser la taille et les proportions du mégalodon, le plus gros requin de tous les temps.
Imaginez un requin gigantesque, avec des dents plus grandes que votre main et une morsure aussi puissante que celle d’un T. rex. Ce prédateur, c’est le mégalodon, le plus gros requin qui ait jamais vécu. Jusqu’à présent, seule la longueur du corps de cette « machine à tuer » disparue il y a environ 2,6 millions d’années avait été estimée. Une récente étude dirigée par le paléontologue Jack Cooper, de l’Université de Bristol, nous détaille aujourd’hui les proportions du reste de son corps.
Un requin gigantesque
Jusqu’à présent, la taille de cet ancien poisson géant avait été extrapolée en fonction des proportions de ses dents, et en se basant sur la taille du grand requin blanc. À partir de là, on a estimé que le mégalodon pouvait mesurer entre quinze et dix-huit mètres de long. Le problème est que le grand requin blanc n’est pas le parent vivant le plus proche du mégalodon.
Dans le cadre de ces travaux, Cooper et son équipe ont utilisé un certain nombre de méthodes mathématiques pour préciser les proportions de cet animal en faisant des comparaisons étroites avec d’autres de ses parents vivants plus proches. Parmi eux figurent le Makos, le requin saumon et le requin-taupe commun.
Les résultats de cette étude suggèrent que le mégalodon, à l’âge adulte, avoisinait davantage les seize mètres de long. Sur cette base, les chercheurs ont calculé que sa tête mesurait 4,65 mètres de long. Autrement dit, et pour faire une référence au film En eaux troubles (2018), cela signifie qu’un mégalodon pouvait entasser deux Jason Statham et demi dans sa gueule (et avoir encore un peu de place pour le dessert).
Ils ont également estimé que sa nageoire dorsale mesurait environ 1,62 mètre de haut. Enfin, ils estiment que sa nageoire caudale mesurait environ 3,85 mètres (de la base j’au bout de la queue).
La reconstruction de la taille des parties du corps de mégalodon est une étape fondamentale vers une meilleure compréhension de la physiologie de cet ancien géant des mers. Ces travaux pourraient, par exemple, nous permettre de mieux appréhender les raisons de sa disparition il y a 2,6 millions d’années.
