Source d’anxiété par excellence chez certains hommes, la taille moyenne du pénis au repos comme en érection vient d’être révélée par des chercheurs. Leur étude publiée dans la revue BJU International donne les « mensurations moyennes », et pourrait rassurer ceux qui pensent être atteints du « syndrome du petit pénis ».
C’est en analysant les données de 15 500 pénis étudiés au cours d’une vingtaine d’études que l’équipe de chercheurs menée par le Dr David Veale, du King’ s College of London (Angleterre) a pu créer un schéma graphique représentant la distribution de la taille d’un pénis : 9,16 cm au repos, 13,12 cm en érection. Quant à sa circonférence, elle est en moyenne de 9,31 cm au repos et de 11,66 en érection. Par ailleurs, les chercheurs précisent qu’il n’existe qu’une « assez faible » corrélation entre la longueur du pénis en érection et la taille du sujet. Voici ce que révèle cette analyse.
« Ces graphiques aideront les médecins à rassurer la grande majorité des hommes que la taille de leur pénis est dans la fourchette moyenne », déclare à ce sujet le Dr Veale. Car nombreux sont les hommes qui ont une vision erronée de la taille de leur pénis. Pour le Dr Pierre Desvaux, directeur d’enseignement de sexologie à la faculté Paris-Descartes, « trois quarts des patients qui se plaignent de la taille de leur pénis ont un sexe de taille normale ». En cause dans ces croyances, l’industrie pornographique qui tend à faire croire que les plus gros pénis sont les plus performants, ou encore le peu d’orgasmes vaginaux provoqués chez la partenaire, qui font souvent croire à un petit pénis.
Mieux vaut apprendre à faire l’amour que de se faire opérer
Les demandes de chirurgies du pénis sont en constante augmentation, bien souvent pour de mauvaises raisons. En 2011, L’Académie Nationale de Chirurgie mettait déjà en garde contre ces demandes, souvent superflues et non dénuées de risque. « Le sentiment d’un pénis de taille insuffisante est pour l’homme source d’anxiété ou de souffrance psychologique », déclarait notamment l’Académie, soulignant qu’il fallait « sensibiliser le public à l’inutilité et au risque de toute chirurgie sur un pénis de dimension normale et physiologiquement actif ». Pour le Dr Desvaux, il est nécessaire d’entendre les souffrances de ces hommes tout en leur expliquant qu’ils ont probablement « plus besoin d’apprendre à faire l’amour que de se faire opérer pour gagner 1 à 2 centimètres ».
Sources : bjuinternational, metronews