Avec ce système, votre voiture pourrait prendre le contrôle si vous faites un malaise

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Des chercheurs américains ont mis au point un dispositif permettant à une automobile de prendre le contrôle de la conduite par elle-même. Ce système tend vers plus de sécurité, car la prise de contrôle se fait après avoir détecté des signes de distraction chez le conducteur.

Vous conduisez une voiture équipée d’un pilote automatique, mais vous montrez des signes de fatigue vous mettant en danger vous et vos passagers. La voiture le perçoit et vous « chipe » le volant des mains ! C’est ce qu’ont imaginé les chercheurs du Centre for Pattern Analysis and Machine Intelligence (CPAMI) de l’Université de Waterloo (Canada) avec leur système de détection de mouvements.

L’idée est simple : repérer les signes de distraction montrant que le conducteur est moins concentré sur sa conduite. Des caméras RVB filment les mouvements de ses mains alors que des algorithmes analysent ces images à la recherche de signes pouvant conduire à une situation de danger en fonction de règles et normes préalablement apprises. Il faut savoir que les caméras RGB devraient être prochainement abandonnées au profit de caméras infrarouges et autres capteurs de distance.

Crédits : Centre for Pattern Analysis and Machine Intelligence (CPAMI)

Fakhri Karray, directeur du CPAMI, estime que « le système a été entraîné à reconnaître quatre sources de distraction : écrire des textos, passer un appel, boire ou manger au volant » ainsi que le fait de « chercher un objet sur le siège du passager ou la banquette arrière ». L’intéressé indique également que de nombreuses heures de vidéo ont été nécessaires pour entraîner ces algorithmes, un contenu que les chercheurs continuent d’alimenter.

Si l’automobile prend le contrôle avec autorité, l’utilisation de celle-ci n’est pas bloquée pour autant. En effet, le dispositif rendra le volant au conducteur une fois que les distractions et sources de danger auront disparu ! Les chercheurs ont pour le moment testé leur système en laboratoire et avec l’automobile à l’arrêt, mais désirent aller plus loin et discutent désormais avec des constructeurs. Enfin, la disponibilité des détails de cette innovation est plutôt réduite puisqu’un brevet est en cours de dépôt.

Sources : Sciences et Avenir – Clubic