Syndrome des ovaires polykystiques : symptĂ´mes et traitement

ovaires polykystiques
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Le syndrome des ovaires polykystiques est le trouble hormonal le plus fréquent chez les personnes en âge de procréer. C’est également l’une des principales causes d’infertilité chez les femmes, selon l’American College of Obstetricians and Gynecologists. Mais quels sont les symptômes ? Et existe-t-il des traitements ?

La maladie est nommĂ©e ainsi en raison des multiples kystes qui tapissent le bord externe des ovaires. Ce ne sont en rĂ©alitĂ© pas vraiment des kystes, mais de petits follicules d’ovules non dĂ©veloppĂ©s qui peuvent empĂŞcher une femme d’ovuler chaque mois. Mais les symptĂ´mes s’étendent au-delĂ  des ovaires, mettant en pĂ©ril la santĂ© physique et Ă©motionnelle des femmes concernĂ©es. Bien que la cause exacte de cette affection soit inconnue, on pense que la rĂ©sistance Ă  l’insuline – soit l’incapacitĂ© du corps Ă  utiliser efficacement l’insuline, une hormone qui rĂ©gule la glycĂ©mie – joue un rĂ´le de premier plan. Une autre cause possible est un excès d’hormones mâles, ou androgènes. La gĂ©nĂ©tique peut Ă©galement ĂŞtre un facteur de risque : la maladie a en effet tendance Ă  se dĂ©velopper chez une femme dont la mère ou la sĹ“ur ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© touchĂ©es.

Les symptômes peuvent apparaître n’importe quand pendant la vie d’une femme, commençant autour de la puberté jusqu’après la ménopause. Mais beaucoup d’entre elles découvrent souvent qu’elles ont la maladie dans la vingtaine ou la trentaine, lorsqu’elles ont du mal à devenir enceintes. Il existe alors variations physiques à la maladie, mais pour diagnostiquer un syndrome des ovaires polykystiques, une femme doit éprouver au moins deux des trois principaux symptômes décrits ci-dessous.

  • Des cycles menstruels irrĂ©guliers : avoir moins de neuf fois ses règles par annĂ©e ou avoir des menstruations imprĂ©visibles.
  • Des niveaux d’hormones mâles (androgènes) supĂ©rieurs Ă  la normale. Cela se traduit par de l’hirsutisme, qui est une augmentation de la croissance des cheveux sur le visage, la poitrine, le ventre, les pouces ou les orteils.
  • De petites collections de follicules non dĂ©veloppĂ©s (une Ă©chographie vous le dira).

Pour diagnostiquer la maladie, plusieurs tests sont nécessaires :

  • Examen physique : pression artĂ©rielle, tour de taille et indice de masse corporelle (IMC). Des zones de croissance excessive des cheveux sont Ă©galement notĂ©es.
  • Examen pelvien : des ovaires Ă©largis ou enflĂ©s peuvent indiquer de nombreux petits kystes.
  • Analyses sanguines : Les taux d’androgènes et de glucose sont vĂ©rifiĂ©s.
  • Échographie vaginale : Une baguette sonagramme, qui utilise des ondes sonores pour produire des images de la rĂ©gion pelvienne, est placĂ©e dans le vagin. Ce test est fait pour regarder la taille des ovaires. La muqueuse utĂ©rine sera Ă©galement vĂ©rifiĂ©e.

Notons que le syndrome affecte plus que les ovaires d’une femme et sa fertilité. D’autres complications peuvent inclure :

  • Un diabète de type 2 : Plus de la moitiĂ© des femmes atteintes du syndrome dĂ©veloppent un diabète Ă  l’âge de 40 ans.
  • Un taux Ă©levĂ© de « mauvais cholestĂ©rol » et un faible taux de bon cholestĂ©rol, ce qui peut augmenter le risque de maladies cardiaques
  • Une hypertension artĂ©rielle pouvant affecter le cĹ“ur, le cerveau et les reins
  • Des niveaux Ă©levĂ©s de protĂ©ine C-rĂ©active, qui peuvent indiquer une maladie cardiovasculaire
  • Le syndrome mĂ©tabolique, un groupe de facteurs de risque pour les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux et le diabète, est deux fois plus frĂ©quent chez les personnes atteintes du syndrome que la population gĂ©nĂ©rale.
  • Une apnĂ©e du sommeil : des pauses respiratoires pendant le sommeil qui peuvent augmenter le risque de maladie cardiaque et de diabète de type 2
  • Un cancer de la muqueuse utĂ©rine, plus connu comme le cancer de l’endomètre

Notons enfin qu’il est pratiquement impossible de traiter tous les symptĂ´mes Ă  la fois. Les mĂ©decins concentrent gĂ©nĂ©ralement un traitement sur le symptĂ´me le plus prĂ©occupant. En plus des changements de style de vie, tels que manger sainement et faire de l’exercice rĂ©gulièrement, ce qui peut favoriser la perte de poids et rĂ©duire d’autres symptĂ´mes, certains mĂ©dicaments – y compris l’insuline – peuvent Ă©galement ĂŞtre prescrits pour rĂ©guler les niveaux d’hormones.

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