Sylvothérapie : faire des câlins aux arbres ne serait pas une bonne idée

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Cette pratique visant à prendre des « bains de forêt » semble être bénéfique afin de se relaxer et de s’offrir un air plus sain. En revanche, des médecins affirment que faire des câlins aux arbres pourrait s’avérer dangereux.

Améliorer son bien-être en « se connectant » avec les arbres, tel est le but de la sylvothérapie, un mode de soin développé dès le XIXe siècle dans des pays tels que le Japon. Se balader en forêt, s’asseoir de longues heures aux pieds des arbres est alors sans aucun doute une source d’apaisement, de baisse de stress et donc bien-être.

En revanche, des chercheurs et médecins français mettent en garde contre la pratique de « l’étreinte », c’est-à-dire le fait de faire des câlins aux arbres. Selon Christophe Bouget, chercheur au laboratoire Écosystèmes forestiers EFNO de l’IRSTEA, les bûcherons ont par exemple conscience « que c’est une très mauvaise idée de serrer un chêne ou un charme », car leur écorce pourrait « héberger une frullania », à savoir une mousse provoquant « de fortes démangeaisons pouvant s’étendre au-delà des zones du corps qui ont été touchées ». Les médecins estiment par ailleurs que cette affection est à classer parmi les dermatites de contact allergique.

En 2014, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) avait publié un document portant sur les dermatites de contact chez les professionnels du bois. La dermatologue parisienne Marie-Noëlle Crépy indiquait la présence sur les troncs d’arbre d’autres substances allergènes pouvant occasionner de telles démangeaisons. Celles-ci peuvent être présentes sur des lichens de type Evernia, Parmelia, Cladonia ou encore Usnea.

D’autres arbres et plantes de forêt sont également à craindre. C’est le cas du sumac grimpant, une liane très commune en Amérique du Nord ou encore du mancenillier, un arbre présent aux Antilles. Certains animaux liés aux arbres peuvent aussi être dangereux : c’est le cas de la chenille processionnaire du pin, qui quand elle se sent menacée libère ses « poils » urticants.

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